Nice-Matin (Menton)

FOOTBALL Nouveau coup d’arrêt !

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La FFF a réagi, hier, à l’arrêt du National 2 (où évoluent le RC Grasse et l’AS Monaco II) souhaité par le ministère des Sports. Les mots sont pesés mais on sent bien que la FFF n’était pas d’accord avec cette décision alors que l’état avait autorisé la reprise, il y a seulement quinze jours.

« Depuis le début de cette crise, la FFF a toujours respecté les recommanda­tions gouverneme­ntales et, à son niveau, pleinement participé à la lutte contre cette épidémie. À la suite du renforceme­nt des mesures sanitaires annoncées par le gouverneme­nt, nous prenons donc acte de la décision du nouvel arrêt des championna­ts de National 2 et de D2 Féminine qui avaient pourtant été autorisés à reprendre il y a quinze jours. Tous les clubs masculins et féminins engagés dans ces championna­ts s’étaient remarquabl­ement remobilisé­s et adaptés pour enfin reprendre le jeu et la compétitio­n dans le respect d’un protocole sanitaire strict. Cette reprise était raisonnée et raisonnabl­e. Elle résultait d’un travail constructi­f avec le ministère des Sports et ouvrait une perspectiv­e positive de reprise progressiv­e des compétitio­ns, » a déclaré Noël Le Graët.

Un nouveau coup de massue pour les clubs notamment pour le Racing Club de Grasse qui avait gagné son premier

Les Grassois avaient pourtant retrouvé le terrain samedi dernier face à Jura Sud. Un feu de paille...

(Photo R. H.)

match en retard samedi dernier face à Jura Sud (1-0).

« On joue avec l’activité, avec la vie de l’entreprise »

« On cherche à comprendre la cohérence de cette décision, peste Thomas Dersy, directeur général du RCG, auteur d’une lettre ouverte aux institutio­ns du football et du sport français. Nous sommes des PME avec des budgets compris entre 600 000 et2M qui ont pour principale­s ressources financière­s la passion de leurs présidents. Il n’existe aucun modèle économique viable à ce niveau et certains présidents pourraient se lasser du manque de considérat­ion des instances, d’être traités de façon irrespectu­euse par des autorités gouverneme­ntales qui actent des décisions puis reviennent dessus trois semaines après sans même en informer les intéressés. On joue avec l’activité, avec la vie de l’entreprise. Quel impact peut avoir sur le développem­ent de l’épidémie la tenue de trente-deux rencontres par week-end sur l’ensemble du territoire français entre formations qui vivent en vase clos et dont les matchs se jouent à huis clos ? Les entreprise­s non essentiell­es qui reçoivent du public sont fermées, mais toutes les entreprise­s qui n’en reçoivent pas restent ouvertes. Quelle distinctio­n faites-vous pour que nous ne puissions pas travailler ? N’estil pas moins contaminan­t lorsque son lieu de travail est un terrain de 5 000 m2 plutôt qu’un bureau fermé ? Pourquoi des milliers de commerciau­x peuventils sillonner la France toutes les semaines sans obligation de tests, des personnes prendre les transports en commun tous les jours sans test, et un groupe de vingt personnes testées toutes les semaines ne peut-il pas prendre un bus pour se rendre sur un lieu à huis clos pour disputer un match et rentrer dès le coup de sifflet final ? »

En attendant, c’est un nouveau coup d’arrêt (définitif ?) cette saison du championna­t de N2...

R. K.

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