Nice-Matin (Menton)

Les nuisances sonores

Vivre dans un environnem­ent bruyant comporte des risques pour la santé. Et peut même se révéler, à terme, fatal. Quelques conseils pour préserver nos oreilles.

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La diminution du niveau sonore pendant le confinemen­t auraitelle fait découvrir le calme aux habitants des villes ? Dans une étude publiée en juillet dernier,  % de la population se disaient désormais plus sensibles à la qualité de l’environnem­ent sonore. Circulatio­n routière ou ferroviair­e, bruits de voisinage, travaux… Nous avons cherché à savoir quels étaient les bruits qui dérangeaie­nt le plus les Varois et Azuréens. Vous avez été près d’un millier à nous répondre via notre site

Voici les résultats de notre enquête.

Dossier :

Gaelle BELDA Sophie CASALS Aurore MALVAL Virginie RABISSE Flora ZANICHELLI solutions@nicematin.fr

Parmi les bruits le plus souvent pointés du doigt par les citadins, le trafic routier. Omniprésen­te, la circulatio­n des voitures, des camionnett­es et des bus touche, en effet, très fortement les urbains.

Selon l’Organisati­on mondiale de la santé, l’exposition globale au bruit routier devrait être de 53 décibels le jour et 45 décibels la nuit.

« Le plaisir d’être le plus gênant possible » En ville, on est parfois – souvent – loin du compte : en France, selon le Centre d’informatio­n et de documentat­ion sur le bruit, 7 millions de personnes, soit 12 % de la population, sont exposées à des niveaux dépassant 65 décibels de jour. Près des trois quarts vivent près d’infrastruc­tures de transports terrestres et notamment des routes. À La Garde, Inès incrimine en premier les avertisseu­rs sonores : «La rue étant étroite, ils résonnent quand quelqu’un s’arrête deux minutes pour décharger les courses et que les autres n’ont pas de patience. » Hervé, à Toulon, lui, s’agace des « véhicules faisant plus de bruit que la moyenne pour le plaisir d’être le plus gênant possible ». En l’occurrence, les deux-roues, motos à grosse cylindrée, scooters à pots débridés.

Selon notre enquête, le voisinage est la deuxième source de nuisances sonores.

Un tapage qui peut cependant se révéler très varié. Dans sa cause (musique ou télévision au volume trop élevé, chien qui aboie ou encore fête jusqu’au bout de la nuit), dans son intensité, dans sa perception.

Ainsi, selon le dernier baromètre Qualitel en date (2017), 30 % des Français – et 42 % des occupants d’appartemen­ts – reconnaiss­ent avoir déjà connu des tensions avec leurs voisins pour des problèmes liés au bruit.

À Nice, Raymond se plaint des « bruits de pas des voisins » : « J’ai l’impression de vivre avec eux en colocation », assure-t-il.

« Les voisins du dessous qui crient tout le temps, surtout leurs enfants », renchérit Enzo de Hyères.

(DR) n’avaient donc toujours pas fourni de cartes à cette date.

Protéger ses oreilles

Sur son site, la « Journée nationale de l’audition » publie une liste de gestes à adopter pour protéger ses oreilles des nuisances sonores. De l’achat d’équipement le moins bruyant possible à se mettre au calme pour reposer ses oreilles, la liste est longue.

« Chez soi, explique le docteur Ayache, il faut essayer d’isoler son logement. Des gestes qui peuvent protéger les oreilles, comme les reposer avec des sons apaisants (bruits de vague…). Privilégie­z les enceintes aux oreillette­s, dont le son s’atténue un peu en se diffusant dans la pièce. Également, quand on se lance dans des travaux, protéger ses oreilles avec un casque antibruit peut être une solution. Les bricoleurs pensent souvent à se protéger les yeux mais pas forcément les oreilles ; or, un bruit aigu même court, peut créer des acouphènes. »

Faire un bilan ORL

Faire un bilan ORL complet est fortement recommandé. Quarante-sept pour cent des Français en ont réalisé un en 2019, contre 34 % en 2018. Une augmentati­on qui démontre qu’ils intègrent de plus en plus l’audition dans leur parcours de santé.

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