Emmanuel Bellini raconté par sa fille
Architecte et peintre né à Monaco, son parcours d’autodidacte est décrit dans une biographie signée par Lucette Bellini.
C’était un homme parti de rien, qui est bien arrivé », lance-t-elle dans un sourire. Lucette Bellini a choisi de raconter le destin de son père, architecte et peintre, Emmanuel Bellini, dans un livre qui vient de paraître.
Un opus qui permet de découvrir le parcours de vie de cet autodidacte né à Monaco en 1904. Les premières pages témoignent de son enfance rue Plati, où il dévalait les rues en pente au guidon de son vélo en bois. Sa mère avait installé une planche entre les deux balcons de l’appartement familial pour faire pousser du basilic. Le jeune garçon reçoit une éducation stricte chez les Frères, sur le Rocher. À l’âge de 16 ans, Emmanuel Bellini espère trouver un emploi au Casino pour peindre les décors. Mais il n’est pas accepté. La chance lui sourit finalement pour devenir apprenti chez un architecte à Nice. Ce sera sa voie professionnelle qu’il poursuivra à Cannes, toute sa carrière. Faisant de la peinture d’abord son violon d’Ingres, avant de revenir à ses pinceaux. Et produire des toiles, affiches, dessins figuratifs et colorés qui commencent à intéresser les galeristes de la Côte d’Azur au début des années cinquante.
Garder une trace
Lucette Bellini qui a travaillé toute sa carrière avec son père et tient encore aujourd’hui le musée familial à Cannes a épluché tous les documents manuscrits hérités de son père pour rédiger cette biographie.
Parmi les photos qui jalonnent le texte, nombreuses expositions en Principauté, ou l’on voit notamment le prince Rainier III et la princesse Grace venir saluer le travail de l’artiste, qui a vécu jusqu’à sa mort en 1989 à Cannes mais demeurait Monégasque de coeur.
« J’avais déjà écrit plusieurs livres sur mon père mais je voulais vraiment écrire ces mémoires depuis plusieurs années pour raconter son parcours », témoigne