Nice : les « premières de corvée » manifestent
Rassemblement, hier, à l’appel du Collectif pour les droits des femmes 06. Il appelle à une « grève féministe » demain à l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes
Des chants, des rires, des banderoles, des pancartes. Et partout du violet, couleur du féminisme, qui fut aussi celui des suffragettes. Un cortège de plusieurs centaines de personnes s’est formé, hier en début d’après-midi, depuis la place de la Libération à Nice. Elles se sont baptisées « Les premières de corvée ».
Le Collectif pour les droits des femmes 06 avait appelé à se rassembler à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes qui se tiendra demain.
On y croisait hier, entre autres, Pinar Selek, sociologue française d’origine turque, Teresa Maffeis, de l’Association pour la démocratie niçoise (ADN), Mireille Damiano, avocate, ou encore Fabienne Langoureau, secrétaire départementale du SNES-FSU. Mais aussi de nombreux hommes, à l’image de Gilles Jean, du SNuipp, ou Patrick Allemand, ex-viceprésident Paca. de la
Région
Deux initiatives
Le Collectif pour les droits des femmes appelait à deux initiatives. La manifestation d’hier qui a rejoint la place Massena, ainsi qu’une grève féministe demain, assortie d’une manifestation.
« Le principe de la grève féministe, c’est que si les femmes s’arrêtent, tout s’arrête », explique Florence Ciaravola, du Collectif pour les droits des femmes 06. « Nous enjoignons les femmes à abandonner lundi les tâches ménagères, les courses, tout ce qui nous est attribué par la société. Les femmes, invisibilisées dans leur travail, sont celles qui sont indispensables au fonctionnement de la société. »
Égalité salariale, égalité sociale, revalorisation des métiers principalement féminisés : voici quelques-uns des combats portés, hier, haut et fort. La cause des femmes migrantes, mais aussi celle des violences faites aux femmes, et notamment des viols incestueux, étaient également abordées dans le cortège.
Demain, pour la Journée internationale des droits des femmes, les militantes féministes et ceux qui les soutiennent se retrouveront à 12 h 30 place Garibaldi à Nice.
GRÉGORY LECLERC gleclerc@nicematin.fr Parmi les organisations présentes : ADN, Afcc06, ATTAC 06, Collectif Artemis Nice, Collectif des Culottées, Centre LGBT Côte d’Azur, CGT-Educ’action06, EELV06,
aurence TrastourIsnart, députée Les Républicains des AlpesMaritimes, était, hier, l’invitée d’Émotion à la une, l’émission de la rédaction de Nice-Matin sur Radio Émotion.
Les mesures sanitaires : « Après le premier confinement, il aurait fallu faire appel à la responsabilité de tous en expliquant aux citoyens que ce virus pouvait être mortel ou rendre très malade, inciter les personnes à risque à s’autoconfiner si elles le souhaitent et à se protéger, mais libérer l’économie et rouvrir les commerces. Les citoyens sont responsables et adultes. Il faut revenir à une vie normale. Combien de temps va durer le confinement, le déconfinement, le confinement partiel ? Nous ne pouvons pas continuer comme ça. »
Le confinement du weekend: « Je comprends que les Azuréens soient exaspérés. Je comprends que les commerçants, les restaurateurs, les intermittents du spectacle, tous ces gens qui ne peuvent plus exercer leur activité, soient désespérés. »
L’accélération de la vaccination : « Enfin ! Dans les autres pays européens, les centres de vaccination étaient déjà ouverts le weekend. Le 14 juillet, Emmanuel Macron a assuré que nous étions prêts pour la vaccination. On peut en douter quand on voit la lenteur du démarrage de la campagne de vaccination. »
La reconnaissance des Covid longs : « Les symptômes sont variés : problèmes (DR)
digestifs, intestinaux, pulmonaires, neurologiques, musculaires, oculaires. Il y a au total plus de cent symptômes différents. Après avoir moi-même été malade, je me suis aperçue que beaucoup de personnes, très souvent assez jeunes, présentaient des symptômes au long cours. La reconnaissance de cette affection est importante, notamment pour la prise en charge des malades et la possibilité de pouvoir être mis en longue maladie. »
La Journée internationale des droits des femmes : « J’ai été nommée en 2020 vice-présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale. Je mène actuellement une mission parlementaire sur l’égalité salariale entre les hommes et les femmes, mais aussi l’égalité dans les instances dirigeantes, ce qui me permet d’auditionner de nombreuses actrices économiques et d’évaluer les différences qui persistent au niveau des salaires et de la gouvernance des entreprises. Ces différences arrivent dès le plus jeune âge avec des stéréotypes de genre importants. »
La condamnation de Nicolas Sarkozy : « Je souhaite lui apporter tout mon soutien dans cette épreuve difficile . J’ai du mal à comprendre cette décision de justice, et j’aimerais qu’on en fasse autant pour le grand banditisme. La justice se doit d’être exemplaire, comme les élus. »
Réécoutez l’interview sur www.radioemotion.fr
Radio Émotion : 105.3 (Nice-AntibesCannes) et 100.5 (Monaco-Menton).