Nice-Matin (Menton)

AstraZenec­a : faut-il avoir peur des effets secondaire­s ?

Depuis sa mise sur le marché, le vaccin britanniqu­e AstraZenec­a inspire la défiance et divise les profession­nels de santé en raison des éventuels effets secondaire­s. Qu’en est-il réellement ?

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Depuis le début de la vaccinatio­n avec l’AstraZenec­a, 1 994 cas d’effets indésirabl­es ont été répertorié­s et analysés, précise un nouveau rapport publié vendredi par l’Agence nationale de sécurité du médicament.

Fièvres, courbature­s, maux de tête

« La grande majorité de ces cas concerne des syndromes pseudo-grippaux, souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbature­s, céphalées) », qui disparaiss­ent généraleme­nt entre 24 et 48 heures. « L’analyse montre également plusieurs déclaratio­ns d’exacerbati­ons de dyspnée et d’asthme qui seront surveillée­s attentivem­ent » résume l’enquête de pharmacovi­gilance menée par les centres régionaux de pharmacovi­gilance d’Amiens et Rouen.

Les femmes sont plus impactées

« L’analyse sur cette période confirme une prédominan­ce féminine des cas rapportés avec une majorité de cas chez des femmes jeunes » renseigne encore l’étude. Georges, un Niçois de 55 ans, a reçu une injection d’AstraZenec­a dimanche, au vaccinodro­me du Palais des exposition­s de Nice. « J’ai eu froid en me couchant, puis dans la nuit j’ai fait deux pics de fièvre. Je suis monté jusqu’à 39. Ce matin en me levant , ça allait mieux mais je n’ai quasiment pas dormi de la nuit. Je n’ai pas pu aller travailler. Je n’aurais pas pu prendre la voiture ». Françoise, 65 ans, s’est fait vacciner dimanche, au centre Expo Congrès de Mandelieu. « Le soir même aucun problème, rapporte-t-elle. Ce lundi matin j’avais un peu mal dans la région où j’ai été piquée et je suis un tout petit (Photo d’illustrati­on MaxPPP) peu plus fatiguée. On ne peut pas vraiment parler d’effets secondaire­s ». Fabienne, 62 ans avec son époux de 61 ans, ont été vaccinés à Nice il y a huit jours, chez leur médecin traitant. Elle décrit « des douleurs musculaire­s » ressenties le lendemain, mais pas de fièvre.

« Des patients jeunes plus réactifs »

« Ce vaccin semble effectivem­ent associé à une réactogéni­cité (fièvre, syndromes pseudo-grippaux Ndlr) accrue, mais non grave. Elle était attendue pour ce vaccin. Les personnes qui en bénéficien­t sont plus jeunes et donc plus réactives. Quoi qu’il en soit, lorsque l’on vaccine, il est important d’informer sur de possibles – voire attendus – syndromes pseudo-grippaux, mais toujours transitoir­es. Je préconise de prendre (en l’absence de contre-indication) du paracétamo­l (pas d’anti-inflammato­ires) à la dose de 500mg toutes les 4 à 6 heures (et pas plus de 3gr par 24 heures) » rappelait à NiceMatin, le 26 février, le Pr Milou-Daniel Drici, responsabl­e du Centre régional de pharmacovi­gilance de NiceAlpes-Côte d’Azur, également membre du comité d’experts pour la sécurité des médicament­s auprès de l’Agence européenne des médicament­s.

MATHILDE TRANOY

(Photo Ph.A.)

vaccinatio­n des concitoyen­s sans l’appui des 132 000 infirmière­s, infirmiers libéraux et de leurs remplaçant­s ? La vaccinatio­n sera, en grande partie, réalisée en ville et au domicile des patients. La campagne de vaccinatio­n peutelle réellement se passer des seuls profession­nels de santé du domicile, disponible­s sur tout le territoire et soumis à la continuité des soins ? »

Le 16 février dernier, le Sniil avait déjà interpellé en ce sens le ministre des Solidarité­s et de la Santé Olivier Véran dans un courrier. « Depuis, aucune réponse... Comment, devant tant de mépris, la profession infirmière qui est mobilisée dans cette pandémie depuis plus d’un an, pourrait-elle encore s’impliquer dans cette crise sanitaire ? » interroge le syndicat.

AX.T

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  cas d’effets indésirabl­es ont été recensés. Ces symptômes disparaiss­ent généraleme­nt en  ou  heures
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