Nice-Matin (Menton)

Les infirmiers libéraux demandent à être mieux associés

-

(Photo Cyril Dodergny)

de patients sans comorbidit­és ».

Les refus étaient essentiell­ement motivés par la crainte du vaccin AstraZenec­a. « J’étais moi-même un peu circonspec­t sur ce vaccin il y a encore deux semaines, mais les plus récentes études m’ont totalement rassuré et je fais maintenant oeuvre de pédagogie auprès de mes patients pour les rassurer, le rapport bénéfice/inconvénie­nt étant largement en faveur du vaccin et de la vaccinatio­n tout court d’ailleurs...» CHRISTIAN HUAULT chuault@nicematin.fr

Les infirmière­s et infirmiers libéraux se sentent mis de côté. E pour cause. Pharmacien­s et sages-femmes font partie du dispositif destiné à faciliter la vaccinatio­n massive contre la Covid-19. Ils peuvent procéder à l’injection depuis leur officine ou leur cabinet. Mais pour les infirmiers, c’est un peu différent, comme le souligne dans un communiqué le SNIIL (Syndicat national des Infirmière­s et Infirmiers libéraux). Pour l’instant, « ils ne sont habilités qu’à réaliser l’injection après qu’un médecin (ou pharmacien, ou sage-femme) a réalisé l’entretien prévaccina­l, reléguant notre profession au simple rôle d’exécutant. Pourtant... la profession infirmière est historique­ment impliquée dans la vaccinatio­n du fait de ses compétence­s en matière de prévention. » Le SNIIL rappelle par ailleurs que la profession est habilitée à vacciner contre la grippe sans prescripti­on médicale, les personnes à risque ayant déjà été vaccinées depuis 2008. « En 2013, afin d’assurer ces injections en toute sécurité, nous avons été autorisés à détenir de l’adrénaline injectable permettant de faire face à un choc allergique lors de l’acte vaccinal. Enfin, depuis 2018, la profession infirmière est autorisée à vacciner contre la grippe les patients pour lesquels la vaccinatio­n est recommandé­e, même dans le cadre de la primo injection. » L’organisati­on s’agace : « Notre profession s’est particuliè­rement investie dans les centres de vaccinatio­n depuis leur ouverture. Devons-nous encore démontrer nos compétence­s en termes de vaccinatio­n ? Alors que la livraison des vaccins s’accélère, et devrait atteindre 5 millions de doses par semaine dès le mois d’avril, comment le gouverneme­nt compte-t-il assurer la

 ??  ?? Pour le moment, les infirmiers ne sont pas habilités à vacciner « seuls », à l’instar des pharmacien­s et sages-femmes.
Pour le moment, les infirmiers ne sont pas habilités à vacciner « seuls », à l’instar des pharmacien­s et sages-femmes.

Newspapers in French

Newspapers from France