Nice-Matin (Menton)

Les prélèvemen­ts salivaires à l’école font leur rentrée

La campagne de tests à grande échelle dans les écoles de l’Académie a débuté en ce lundi de rentrée. Une cinquantai­ne d’établissem­ents prioritair­es ont été « ciblés ». Reportage à Nice

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Il faut imaginer que l’on mâche un chewing-gum et qu’on le jette tout doucement à la poubelle », explique Mathilde du haut de ses six ans et demi. Cette petite niçoise a été la toute première à effectuer son test salivaire au sein de l’école Mantega. Environ 6 000 enfants vont ainsi être dépistés dans l’Académie cette semaine. « Pour sauver la planète du virus », explique Mathilde.

Les écoles les plus touchées en priorité

La campagne de tests massifs dans les écoles annoncée au plan national a donc débuté sans attendre, dès le premier jour de la rentrée. « Dans les Alpes-Maritimes 28 établissem­ents ont été ciblés, et 27 dans le Var en fonction d’une circulatio­n importante du virus qui y avait été constaté avant les vacances », explique le recteur Richard Laganier.

À l’école Mantega de Nice, trois classes avaient dû fermer. Le directeur Bernard Gherardi évoque une « situation difficile durant les trois semaines qui ont précédé les vacances ». Bien sûr il aurait aimé que ces tests arrivent « plus tôt ». Pour autant ils ne sont pas devenus inutiles : « Ce n’est pas parce qu’il y a eu les vacances que le virus ne continue pas de circuler dans le quartier ».

Ces tests vont permettre d’avoir enfin une vision précise de l’état de l’épidémie… « Et de casser la chaîne de contaminat­ion », insiste Christian Estrosi. Le maire de Nice a rappelé qu’il réclame la mise en oeuvre de ces tests salivaires, moins invasifs que le PCR, depuis deux mois.

D’autant que l’une des techniques mises au point pour les réaliser est issue d’un laboratoir­e de recherche niçois (lire ci-dessous). Celleci sera également déployée à grande échelle dans les prochaines (Photos Cyril Dodergny) semaines.

Au bon vouloir des parents

Mais encore faut-il que les parents d’élèves adhèrent à cette campagne de dépistage à grande échelle. Ce lundi, à l’école de la Mantega, environ 60 % des familles avaient donné leur accord pour que leur enfant soit testé. Les parents recevront directemen­t le résultat sous 24 à 48 heures. Il leur appartiend­ra ensuite de prévenir l’école. En vertu du secret médical, l’Éducation nationale n’aura communicat­ion d’aucun élément nominatif.

« Nous serons simplement informés, via l’ARS, du nombre global de cas positifs au sein d’une école », précise le recteur d’académie. L’administra­tion ne saura donc pas combien d’élèves par classe sont contaminés et ne pourra donc pas procéder à des fermetures sur la base de ces tests. Une limite ? Tout comme le recours au volontaria­t ?

« Le plus souvent les parents se montrent très responsabl­es », note le recteur. Et Christian Estrosi trouverait « incompréhe­nsible » d’ailleurs qu’il n’en soit pas ainsi : « Nous faisons tout pour garantir un accès à la vaccinatio­n et aux tests. Ceux qui s’y refusent prennent à mon sens une responsabi­lité importante vis-à-vis de ceux qui sont atteints lourdement par la Covid. Je leur rappelle qu’aujourd’hui nous sommes face à un enjeu collectif de santé publique ».

ERIC GALLIANO egalliano@nicematin.fr

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Lancement de la campagne des tests salivaires dans les écoles comme ici à l'école élémentair­e Mantega de Nice..
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