L’histoire de l’arroseur arrosé ?
(DR) dix jours pour le prévenu présent et deux mois pour celui absent. » Sanctionnés par quinze jours avec sursis pour chacun, le tribunal a certainement tenu compte de la réinsertion sociale des condamnés. Le premier a trouvé un emploi et n’a jamais plus fait parler de lui. Le second est un jeune père de famille de deux enfants de 14 et 3 mois. En revanche, ils devront s’acquitter de la somme de 7 500 afin d’indemniser la victime magnanime qui a déclaré : «Je n’ai rien contre vous. Mais je vous incite à changer de carrière...»
JEAN-MARIE FIORUCCI * Assesseurs : Mmes Aline Brousse et Geneviève
Les deux avocats de la défense vont réclamer au cours de leurs longues plaidoiries la bienveillance et la clémence du tribunal pour leurs clients. A l’entendre, Me Sonia Lazaar, du Barreau de Nice, rapproche ce dossier « de l’arroseur arrosé. Il coûte très cher à ce jeune beausoleillois d’être confronté au regard des autres. Il a changé depuis ses fréquentations et il s’est excusé devant la victime. Depuis, il a un comportement exemplaire et il entend indemniser la victime. Il a été livreur de pizza, électricien, chômeur, aujourd’hui plombier. Ne brisez pas sa volonté de se reconstruire… »
Me Thomas Brezzo s’interroge plutôt sur l’accusation de complicité de vol reprochée à son client pour avoir juste vu les clefs sur le neiman. «Aucun élément ne rentre dans la description juridique. L’argument ne pourra pas être pris en compte dans le cadre de votre décision. Aucune promesse, menace, autorité ni abus de pouvoir afin de procéder à la soustraction frauduleuse de la moto. Le fait de la suivre avec son scooter n’offre ni complicité ni culpabilité. Vous ne pourrez pas entrer en voie de condamnation. Mais prononcer la relaxe. Car chacun d’eux aura toutes les difficultés à postuler un emploi en Principauté… »