Où se rendre ?
Samedi et dimanche, une campagne de vaccination massive a été menée dans le département. Sur la seule Métropole NiceCôte d’Azur, 13 048 personnes ont reçu une première injection (3 908 sérums Pfizer et 9 140 AstraZeneca). Ont été vaccinés des 50 ans et plus. Y compris ceux qui n’avaient pas de pathologies particulières, une « tolérance » par rapport aux consignes gouvernementales qui préconise l’injection aux plus de 49 ans présentant des comorbidités.
« Un exploit », souffle Véronique Borré. La directrice générale adjointe de la Métropole et responsable de la vaccination dévoile les coulisses de cette campagne massive : « Nous avons appris trente-six heures avant le week-end que nous recevrions 13 000 doses à écouler obligatoirement, nous avons donc ouvert plus largement… »
Cette opération, qui a mobilisé 698 médecins, infirmières, soignants retraités, étudiants en médecine, pontes du CHU, administratifs, etc. a suscité un tel « engouement qu’en vingt-deux minutes, tous les rendez-vous avaient été bookés » ! Certains ont donc raté le coche. Ça a suscité quelques remous et incompréhensions. « Jeudi soir j’ai pris connaissance à 22 heures d’un SMS ayant été envoyé à 21 h 07 et dans lequel on m’informait que j’étais éligible pour une vaccination ce weekend. Je me suis aussitôt connecté. Deux centres de vaccination étaient accessibles à Nice. Mais à 22 heures, il n’y avait déjà plus aucun créneau de libre… », s’est notamment étonné Robert dans un mail envoyé à la rédaction. « La Métropole a invité dès jeudi soir les préinscrits de plus de 50 ans, sans distinction, alors qu’il aurait été facile de sélectionner uniquement ceux qui avaient déclaré une comorbidité lors de leur inscription. Et bien entendu, ce sont [les] plus agiles – plutôt
Quatre « vaccinodromes » à Nice : deux au palais des expositions, une à Nikaïa et une au théâtre de verdure.
Quatre antennes de vaccination à Beaulieusur-Mer, La Trinité, Saint-Andréde-la-Roche et Saint-Laurent-du-Var.
Quatre équipes mobiles sont mobilisées dans la Tinée et la Vésubie, de Saint-Étienne-de-Tinée à Saint-Martin-du-Var, de Saint-Sauveur-sur-Tinée à Roquebillière ,de Clans à Saint-Martindu-Var et de Levens à Tourette-Levens.
Ceux qui ont choisi de se faire vacciner par la collectivité recevront SMS et mail pour leur proposer un rendezvous.
Il est également possible de se rapprocher de son médecin traitant ou de son pharmacien pour obtenir l’injection. moins de 75 ans, plutôt en bonne santé – qui ont été les premiers à s’inscrire », regrette Benoît.
Plus de demandes que de doses… mais pas d’inquiétude, certifie la Métropole, tous ceux qui étaient/sont éligibles à l’injection seront tous prochainement reprogrammés. Dimanche soir, la collectivité faisait savoir qu’« environ 48 % des 110 000 personnes inscrites sur la plateforme de la Métropole Nice-Côte d’Azur avaient reçu au moins une première dose. »
Et maintenant ?
« On revient aux critères d’éligibilité nationaux : à savoir les 50 ans et plus atteints de comorbidités » ,indique le Dr Hervé Caël, médecin urgentiste à Nice et conseiller municipal subdélégué à la Maison de Santé.
Comment faire valoir vos droits si vous présentez une pathologie ?
« On entend trop souvent : “je suis plus âgé/malade que tel autre et pourtant je suis vacciné après…” », déplore
Hervé Caël. Alors comment sont priorisées les injections ? Il y a le facteur d’âge, l’ordre d’enregistrement sur la plateforme et les comorbidités. Le hic (mais c’est aussi une protection de vos données personnelles), c’est que la Commission nationale de l’informatique et des libertés n’a pas autorisé la Métropole à recueillir le détail de vos problèmes de santé. Aussi la collectivité est dans l’incapacité de connaître vos comorbidités/pathologies exactes. Pour mieux gérer, une adresse a été mise en place : vaccination.covid19@nicecotedazur.org. Vous pouvez y adresser un certificat de votre médecin traitant détaillant vos pathologies. Ce courriel sera lu par un médecin tenu au secret médical qui pourra accélérer votre rendez-vous si votre état de santé le nécessite.
Combien de métropolitains sont vaccinés ?
Selon les chiffres transmis par la collectivité (qui ne comptabilise pas les vaccinations en cabinets de ville)