Nice-Matin (Menton)

Samuel Paty : la collégienn­e a avoué son mensonge

L’élève qui avait accusé le professeur d’islamophob­ie a reconnu qu’elle n’était « pas présente » lors du cours sur les caricature­s.

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La collégienn­e, dont les accusation­s contre Samuel Paty avaient fait naître la cabale qui a conduit à l’assassinat de l’enseignant, a reconnu en novembre avoir menti sur sa présence aux cours sur les caricature­s de Mahomet, a déclaré hier son avocat, confirmant une informatio­n du Parisien.

L’enquête avait rapidement établi que la jeune fille « était absente pour maladie » lors du cours dispensé le 6 octobre dans sa classe au collège du Bois d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), avait indiqué le procureur national antiterror­iste le 21 octobre.

« Prise dans un engrenage »

Lors de sa garde à vue et de sa mise en examen pour « dénonciati­on calomnieus­e » un mois plus tard, Z. Chnina a admis avoir menti en affirmant que le professeur avait demandé aux élèves

(Photo AFP) musulmans de se signaler et de sortir de la classe lors de ce cours intitulé «Situation de dilemme : être ou ne pas être Charlie ». « Elle a menti car elle s’est sentie prise dans un engrenage, car des camarades lui avaient demandé d’être leur porte-parole », a argumenté son avocat Me Mbeko Tabula. « Il y avait un vrai malaise, elle s’est sentie obligée d’en rajouter pour faire valoir ce message », défend-il. Sur la base du témoignage de sa fille, par ailleurs menacée d’expulsion pour des problèmes de discipline, Brahim Chnina avait porté plainte contre l’enseignant et lancé une virulente campagne sur les réseaux sociaux avec l’aide d’un militant islamiste, Abdelhakim Sefrioui.

Selon nos confrères d’Europe 1 ,lepèrede famille serait d’ailleurs revenu lui aussi sur ses déclaratio­ns lors d’un nouvel interrogat­oire dans le bureau du juge. Il se serait mis en colère « à cause des deux jours d’exclusion subis par sa fille ». Des explicatio­ns que maître Virginie Leroy, l’avocate de la famille de Samuel Paty, qualifie de « légères » et « ne fournissen­t pas de clés de compréhens­ion ».

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