NICE En prison pour le vol avec violence d’une trottinette
La scène se déroule rue Jean-Vigo à Nice il y a huit jours. Un adolescent est attaqué par un jeune du quartier qui, sous la menace d’un couteau, lui vole sa trottinette électrique. Sa mère confie que la victime, déjà fragilisée par une précédente agression, veut déménager. Elle s’est constituée partie civile.
L’auteur, déjà traduit plus de vingt fois devant la justice des mineurs, a évité jusqu’à présent une incarcération, le principe étant, pour les juges pour enfants, de privilégier les mesures éducatives. Manifestement, les leçons répétées dispensées par les magistrats ont montré leurs limites. À peine majeur et Ryan C. se retrouve une fois de plus en garde à vue pour ce qui est qualifié de « vol avec violence ». L’utilisation de l’arme n’a pas été retenue pour éviter à l’agresseur de se retrouver dans une procédure criminelle.
« Un vol gentil »
C’est désormais la justice des adultes qui examine son cas. Le jeune prévenu, cheveux bouclés, allure adolescente, admet du bout des lèvres avoir emprunté la trottinette et d’avoir oublié de la rendre à son légitime propriétaire. «Unvolgentil» , selon son expression. Il dément toute violence, nie avoir sorti un couteau. La trottinette a été retrouvée à son domicile avec le numéro de série limé…
Le parquet requiert une peine d’un an de prison dont six mois avec sursis. La peine ferme pouvant être effectuée à domicile sous surveillance électronique, cela permettrait une nouvelle fois à Ryan d’éviter d’aller en prison. Le tribunal, fatigué par le comportement du prévenu, qui s’enferme dans ses dénégations, choisit la fermeté. Il décide de mettre un terme aux exactions du jeune Ryan en l’incarcérant.
Condamné à dix-huit mois de prison dont neuf mois avec sursis, le jeune homme peut espérer rapidement une libération conditionnelle. Il restera sous le contrôle d’un juge d’application des peines pendant deux ans avec l’obligation de se soigner, de se former, d’indemniser sa victime. En espérant que ce séjour carcéral lui serve d’électrochoc. C’est le sens de la sanction prononcée par le tribunal correctionnel. CH. P.
Des militantes de la cause animale s’étaient une nouvelle fois postées devant le palais de justice de Nice hier après-midi, piaffant d’impatience, mais le très attendu procès du refuge de l’association Artemis handicap animal de Revest-les-Roches a été reporté. Le couple, à la tête de cet établissement très décrié, devait déjà comparaître en décembre devant le tribunal correctionnel. En raison de la maladie d’un avocat et de l’absence de consignation d’une partie civile, le procès avait été renvoyé au 10 mars. Cette fois, la maladie du magistrat du parquet a contraint le tribunal correctionnel a repoussé l’examen de ce volumineux dossier au 10 mai. Il est prévu sept heures de débat dans une ambiance qui promet d’être électrique.
Corinne et Christian, le couple incriminé, contestent les faits. Tous deux restent soumis à un contrôle judiciaire.
Ils doivent répondre devant les juges de détention de certains animaux sans autorisation (perroquets gris, sangliers…), de travail dissimulé, d’organisation d’appels aux dons que le parquet qualifie d’escroqueries… Des cagnottes participatives en ligne auraient été lancées pour sauver des bêtes fantômes, selon des associations de protection des animaux qui ont recensé une soixantaine de donateurs.
« Acte de cruauté envers un animal »
Des militantes avaient également dénoncé des actes de maltraitance. Le parquet a renoncé à poursuivre le couple pour ce délit après avoir pris connaissance de rapports de la direction départementale de la Protection des populations. En revanche, Me Virginie Parriaux, partie civile pour l’association ASA 06, a pris l’initiative de citer directement