Nice-Matin (Menton)

Qui c’est (encore) permis Dans les A.-M., cinq relais routiers accueillen­t les profession­nels de la route

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En novembre dernier, sous la pression des syndicats de conducteur­s routiers et des organisati­ons de transporte­urs, le gouverneme­nt a décrété l’ouverture de quelque 250 restaurant­s routiers sur le territoire national. Un chiffre qui depuis lors s’est assez considérab­lement accru au gré des autorisati­ons délivrées par les préfets dans l’ensemble des départemen­ts. Dans les Alpes-Maritimes, cinq établissem­ents bénéficien­t de cette dérogation (voir infographi­e ci-dessous).

Dans un premier temps, lors du deuxième confinemen­t, l’autorisati­on d’ouvrir avait été limitée à un créneau horaire nocturne, allant de 18 heures à 10 heures du matin. Mais désormais, les routiers peuvent également bénéficier d’un repas pour le déjeuner.

« Une petite lumière dans les yeux »

Les profession­nels – restaurate­urs et routiers – ont accueilli la mise en place de cette dispositio­n avec une vive satisfacti­on et un certain soulagemen­t. Le Manhattan, à Carros, dont Sandrine est la gérante, fait partie des établissem­ents habilités à accueillir les chauffeurs de poids lourds. Elle est heureuse de constater que « ça fonctionne très bien, pour les routiers davantage que pour le BTP » [Le Manhattan a également adhéré au dispositif tout récemment aménagé par la CCI au bénéfice des salariés de ce secteur, Ndlr]. Le restaurant n’est pas ouvert le midi, juste le soir avec, précise Sandrine, « une bonne affluence les mardis et mercredis. Notre salle peut contenir jusqu’à quatre-vingts personnes mais avec la crise, on est à vingt clients les plus gros soirs, pour un service qui fonctionne de 18 h 30 à 22 h 30 ». Que pense-t-elle de cette possibilit­é qui lui est donnée de recevoir à nouveau du monde ? « Moralement, ça fait du bien. C’est important pour nous, mais aussi pour eux évidemment. Cela nous fait comprendre que l’on n’est pas si “non-essentiel” qu’on veut bien le dire. Quant aux routiers, lorsqu’ils entrent dans le restaurant, ils ont cette petite lumière dans les yeux qui témoigne de leur plaisir d’être là. »

Du côté de Saint-Jeannet, au Sunset Resto, la satisfacti­on est la même.

Restrictio­ns obligent, vingt personnes là aussi peuvent être accueillie­s à la fois, mais l’établissem­ent qui a demandé – et obtenu – une dérogation, est également ouvert le midi. Sur place, on s’accorde à dire comme ailleurs, que la démarche est « importante pour les routiers ».

Qui ne se privent pas de profiter de ce plaisir retrouvé.

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(Photo Cyril Dodergny)

Le principe ? Il suffira de télécharge­r le certificat attestant que les deux doses du vaccin ont bien été inoculées.

Mais le système, associé à une applicatio­n mobile, pourrait aller plus loin et permettre d’étendre les autorisati­ons à des personnes récemment testées « négatives » et à celles porteuses d’anticorps. En se faisant tester le matin par exemple, les informatio­ns étant ensuite envoyées sur le téléphone portable, on pourra aller au restaurant le soir en scannant son QR code. Une innovation que la population danoise devrait accueillir avec un évident soulagemen­t.

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À La Turbie et à Castagnier­s, les restaurant­s accueillen­t les routiers.
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