Ils refont une piste pour Pierre et Josiane à Fontan
Les bénévoles d’Aide aux sinistrés sont venus à la rescousse de deux octogénaires du hameau de la Louba, dont la piste d’accès était quasiment impraticable. Un soulagement pour le couple.
Des lumières dans la nuit. Celles de camions et de grues venus décharger des pelleteuses au milieu de nulle part à Fontan. Celles, aussi, apportées par les bénévoles d’Aide aux sinistrés, à Pierre et Josiane Roy, deux retraités, dans une période où ils en avaient bien besoin.
Il y a quelques jours, les bénévoles étaient venus notamment du Vaucluse, de Villeneuve-Loubet ou encore de la région grassoise pour, cette fois, refaire la piste de 2,5 km qui permet à ces habitants de la Louba de sortir de chez eux. Désenclavés par Force 06, la piste restait très peu praticable pour ce couple d’octogénaires. À tel point qu’Aide aux sinistrés, depuis des semaines, en relais avec les enfants du couple, leur portait régulièrement des vivres, de l’eau, tout ce qui était lourd. «Ily avait d’énormes creux mais aussi des rochers saillants, la piste était très accidentée et cahoteuse, expose Wilfrid Bricourt, président de l’association Aide aux sinistrés, qui vient régulièrement sur ses week-ends depuis le village de Camaret-sur-Aygues (Vaucluse) pour aider les habitants de la Roya. Nous avons dû faire intervenir deux pelleteuses, l’une équipée d’un brise roche pour casser tous les rochers saillants, et l’autre, d’une lame pour aplanir derrière ».
Deux pelleteuses et des péripéties
Une opération loin d’être de tout repos. Il raconte, le vendredi soir, les 4 h 30 en pelleteuse dans la montagne pour acheminer celle-ci à cause d’un transporteur qui n’a pas joué le jeu jusqu’au bout. Et il vante aussi la véritable solidarité d’un deuxième transporteur, venu décharger l’autre pelleteuse en pleine nuit à minuit et demi jusqu’au bon endroit dans des conditions dantesques. Avant de redescendre du côté de Nice à 3 heures du matin. « Ça, c’est une vraie chaîne de solidarité, commente Wilfrid Bricourt, on peut lui tirer notre chapeau. » La petite équipe d’une dizaine de personnes a oeuvré tout le week-end. « Le samedi, on a bien avancé, on ne s’est arrêté qu’à 21 h 30, à la lumière des engins. Et le dimanche nous sommes arrivés au bout de la piste de 2,5 km. On a réussi à tout faire ! On était contents ».
« J’en ai eu les larmes aux yeux »
Pas autant que Pierre et Josiane : « Les agents de Force 06 étaient venus pour nous désenclaver mais ils avaient tellement de travail dans la vallée… Ça restait peu praticable, il y avait des trous, des rochers saillants qui pouvaient provoquer des dégâts aux véhicules et qui nous faisaient
« Ça brûle là ! Go, go, go. On protège le pilote. » À quelques mètres du chapiteau de Fontvieille, sur le quai Jean-Charles Rey, une formule est en feu. L’exercice est bien connu des hommes qui se sont confrontés avant-hier à cet atelier incontournable du week-end de formation des commissaires de pistes. « Il y a toujours une petite appréhension mais on est rodés », confirme Thierry Risposi, ans, commissaire de course depuis . L’après-midi, c’était au tour des nouvelles recrues de faire leur baptême du feu.
Lors des courses, ces bénévoles sont bien entendu entourés de pompiers professionnels. « Trois équipes sont mobilisées pour intervenir sur le parcours », note le sergent Fabrice Matge.