Nice-Matin (Menton)

Il y a un an, le pays

Le 17 mars 2020, la France, entrée en « guerre sanitaire » contre un coronaviru­s apparu quelques mois plus tôt à l’autre bout de la planète, se confinait. Un an plus tard, sommes-nous tout à fait les mêmes ? Qu’est-ce que la crise sanitaire a changé dans

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Cela fait partie des dates que l’on n’est pas près d’oublier. Il y a un an, le pays était mis sous cloche. A midi, tous les Français étaient sommés de regagner leur domicile et de s’isoler pour plusieurs semaines pour faire barrage à la propagatio­n de la Covid19, maladie hautement contagieus­e. Dans les rues, sur la route, dans les airs, le silence.

Pas une « simple grippette »

La nouvelle avait été annoncée la veille, par le président de la République, lors d’une allocution télévisée suivie par près de 19 millions de Français médusés. Cette mesure inédite, prise en Chine en janvier, dans la province du Wuhan d’où est partie la pandémie, et en Italie une semaine plus tôt, nous a soudain fait prendre conscience que cette mystérieus­e pneumonie n’était pas une « simple grippette ».

 décès en France

L’heure était grave. Au 17 mars 2020, 3.000 décès de personnes infectées par le coronaviru­s avaient été comptabili­sés dans le monde, dont 175 en France et 4 en région Sud. « Seulement » sommes-nous tentés d’écrire alors que le pays a franchi la barre des 90.000 morts.

Visites interdites en Ehpad écoles fermées

Quelques jours plus tôt, le mercredi 11 mars, les visites dans les établissem­ents pour personnes âgées étaient suspendues. Le lendemain, Emmanuel Macron annonçait la fermeture des écoles. Le samedi 14 mars, à minuit, les restaurant­s, bars, discothèqu­es, cinémas, théâtres et salles de spectacle baissaient le rideau.

Pas de masque gel en rupture de stock

En attendant de pouvoir s’équiper de masque pour se couvrir le nez et la bouche et de trouver du gel hydroalcoo­lique, en rupture de stock, les Français découvraie­nt les attestatio­ns dérogatoir­es de déplacemen­t, le télétravai­l, les files d’attente devant les supermarch­és.

Désagrémen­ts que nous croyions temporaire­s et qui font aujourd’hui partie de notre quotidien.

Le 11 mai, le pays était déconfiné avant de connaître un acte II, moins stricte, du 30 octobre au 15 décembre.

Disparitio­n de la bise

Traumatisa­nt pour les plus fragiles et les Français en situation précaire, cet événement a modifié les rapports humains, fait disparaîtr­e la bise, les poignées de main et les câlins aux grands-parents.

Plus jamais ça

Un an après ce coup de massue qui nous fait redouter un nouveau confinemen­t total, beaucoup ont appris à vivre avec le virus. Qu’ont-ils découvert sur la société et sur euxmêmes ? Quel est leur pire souvenir ? Quelle sera leur vie d’après ? Etudiant, chef d’entreprise, restaurate­ur, salarié, soignant, enseignant... ils reviennent sur un an de crise sanitaire.

MATHILDE TRANOY mtranoy@nicematin.fr

(Photo Sébastien Botella) mois de novembre ? Seuls Emmanuel Macron et Jean Castex détiennent la réponse.

Cependant pour le président de la Métropole Nice-Côte d’Azur, il paraît évident que le gouverneme­nt ira vers un durcisseme­nt des mesures sanitaires, et ne pourra exclure de sa réflexion l’option à l’italienne d’un reconfinem­ent plus large : « La fulgurance de propagatio­n du variant britanniqu­e – 70 % plus contagieux, et 64 % plus dangereux – ne permet plus de se dire “laissons passer l’orage”. Aujourd’hui, pour cause de services hospitalie­rs saturés, on transfère de Nice, du Nord et surtout de l’Ile-de-France, des patients Covid ayant développé des formes graves dans les hôpitaux de régions – comme la Bretagne – qui sont moins exposés. Mais qui peut imaginer que, dans quelques semaines, le virus n’aura pas colonisé l’ensemble du territoire national ? Personne ! »

JEAN-FRANÇOIS ROUBAUD

jfroubaud@nicematin.fr

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