L’exploit de Xiaoxin Yang qualifiée pour Tokyo 

La pongiste est la première athlète monégasque à valider son billet pour les prochains Jeux Olympiques au Japon. Une performance de taille qui fera date et qu’elle dédie à son père disparu.

Elle en rêvait, elle l’a fait. À 33 ans, du haut de son 1,55 m, Xiaoxin Yang vient de décrocher le Graal de tout sportif : se qualifier pour des Jeux Olympiques. Un magnifique résultat pour la pongiste « rouge et blanche » (qui sera donc en lice à Tokyo du 23 juillet au 8 août) et pour le sport monégasque. Elle se disait confiante avant le tournoi mondial de qualification à Doha [lire Monaco-Matin du vendredi 12 mars], encore fallait-il concrétiser les paroles en actes.

Exemptée de huitième de finale, la Monégasque est entrée de la plus belle des manières dans la compétition dimanche soir, en quarts de finale, en dominant la Biélorusse Daria Trigolos (4-0). Lundi aprèsmidi, en demi-finale, Xiaoxin Yang croisait le fer avec l’Indienne Manika Batra avec une nouvelle victoire à la clé (4-1).

« J’ai serré les poings »

Il ne lui restait donc plus qu’une marche à franchir. Opposée le soir même à l’Espagnole Maria Xiao, la représentante de la Principauté a livré un combat de haute lutte. Après une première manche âprement disputée et remportée (1412), l’Ibère Xiao décrochait coup sur coup les deux autres manches (11-8, 11-4). Xiaoxin Yang relevait la tête dans la 4e et la 5e manche (117, 11-3), mais concédait la 6e (911), après avoir mené pourtant 86. On pensait la 7e manche pliée (37, 7-9). Mais Xiaoxin Yang trouvait les ressources mentales et physiques pour recoller au score (10-10) et donner le coup de fouet nécessaire pour s’adjuger le match (1210), au terme de 1h8’. «J’aimal joué lors des 2e et 3e manches. La 4e manche m’a remise en confiance. Dans la 7e manche, je n’ai jamais lâché. J’ai serré les poings. Il fallait être costaud et très fort mentalement car il y avait beaucoup de pression. »

Au nom du père

Juste après avoir validé son ticket pour Tokyo, l’émotion était très

(Photo A. P.) à trouver à nous reloger, même provisoirement. Ne nous laissez pas mourir… Recueilli par AURÉLIE PLESSIS