Sarah El Haïry : « On peut tous être le héros de l’autre »
La secrétaire d’Etat à la Jeunesse et à l’engagement remettra aujourd’hui les premiers trophées des gestes audacieux lors d’une cérémonie organisée au siège du groupe Nice-Matin
Elle a adoré l’idée. Lorsque l’association « Elles ! Les Audacieuses » présidée par la Niçoise Virginie Atlan lui a proposé de s’associer à la remise des prix de la première Journée des gestes audacieux, le 17 mars à Nice, Sarah El Haïry n’a pas hésité une seconde. La secrétaire d’Etat à la Jeunesse et à l’engagement soutient à 100 % ces femmes qui s’épanouissent dans l’action.
Pourquoi avoir accepté de soutenir cette Journée des gestes audacieux qui récompense des associations, des particuliers et des entreprises qui s’engagent ?
J’ai eu un coup de coeur parce que c’est une super initiative, très positive, et une belle équipe qui a l’envie et la capacité de faire des choses. C’est extrêmement énergisant dans le contexte du moment. Par leur audace et par leur culot, ces femmes arrivent à créer un élan communicatif. Elles arrivent à rendre très concrète la reconnaissance de l’engagement, de ces fameux gestes audacieux qui sont complètement dans le périmètre de mon secrétariat d’Etat. C’est la première fois que le mot engagement apparaît dans un gouvernement.
Ça, c’était audacieux !
Est-ce que la crise sanitaire a incité les gens à s’engager ?
Il y a un goût de l’engagement dans notre pays qui compte vingtdeux millions de bénévoles. Cette période a accéléré le phénomène et l’a transformé. Au premier confinement, on a vu une jeunesse extrêmement courageuse et créative. Des jeunes qui ont tapé à la porte des personnes âgées pour aller faire leurs courses ou leur proposer leurs services. Au même moment, le gouvernement a mis en place une grande plate-forme d’engagement mettant en relation des associations qui avaient des besoins et des gens qui souhaitaient aider. En quelques semaines, a lancé le chèque psy.
Tout cela ressemble un peu à un catalogue de mesures...
Les réponses sont multiples et évoluent, parce qu’il n’y a pas une jeunesse, mais des jeunesses. La première réponse apportée, c’était le plan Un jeune, une solution de milliards d’euros avec des aides à l’embauche pour éviter que le marché du travail ne se referme. Nous avons aussi doublé la garantie jeune pour les plus précaires, car certains ont quasiment besoin des minima sociaux. Il a fallu aussi agir sur les stages.