Nice-Matin (Menton)

Des nazillons au sein de l’armée française ?

Une enquête de Mediapart révèle des activités et sympathies néonazies de plusieurs dizaines de soldats français. Le ministère des Armées a jugé les faits « très graves ».

-

Une cinquantai­ne de militaires français affichant ouvertemen­t des conviction­s néonazies : Mediapart a publié, mardi, une enquête documentée soulevant ces dérives au sein des armées, que le ministère juge « très graves » tout en assurant qu’« aucune idéologie contraire aux valeurs de la République n’est tolérée » dans ses rangs.

Messages sur les réseaux sociaux à la gloire de la Waffen-SS ou du franquisme, photos devant des drapeaux barrés de la croix gammée, vidéos d’enfants incités à accomplir le salut hitlérien...

La Légion étrangère visée

Le média en ligne a collecté de nombreuses traces laissées sur le Net par « une cinquantai­ne de nouveaux cas de militaires néonazis », en particulie­r dans la Légion étrangère, et met en doute la sévérité des sanctions prononcées à leur encontre en cas de faute avérée.

« Les éléments soulevés par l’enquête de Médiapart sont très graves et ont fait l’objet d’une analyse minutieuse », a réagi le ministère des Armées, en soulignant que « toutes les idéologies néfastes, nauséabond­es, révisionni­stes, extrémiste­s, sont proscrites dans les armées » et qu’il n’existe « aucune tolérance » pour ces faits. « Mais, comme la ministre des Armées [Florence Parly, ndr] a eu l’occasion de le dire, il faut bien entendu rester humble car aucun dispositif de détection n’est infaillibl­e », ajoute le ministère, qui souhaite relativise­r les dizaines de cas recensés par Mediapart dans les rangs des armées qui comptent deux cent dix mille militaires.

Des précédents sanctionné­s

Assurant avoir déjà « lourdement sanctionné » sept militaires néonazis évoqués par une première enquête de Mediapart en juillet 2020, le ministère affirme que « les quelques profils révélés [par le journal] et qui sont toujours en activité seront lourdement sanctionné­s », en soulignant par ailleurs qu’« une douzaine » des militaires pointés par le média en ligne dans son dernier article « ne sont plus liés aux armées ».

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France