Des tests salivaires dans premières écoles
L’Agence régionale de santé et la Cellule Covid 06 de l’Académie ont identifié plusieurs établissements de la circonscription en fonction du nombre de cas détectés avant les vacances.
Des petits pots en plastique transparent avec bouchons à vis, des pochettes étiquetées, des dames en surblouse... L’espace d’une journée hier, l’une des salles de l’école Frédéric-Mistral, place de la Conception, s’était transformée en mini-laboratoire. La campagne de tests salivaires, qui vient de commencer dans la circonscription, a fait une halte dans l’établissement.
« Allez Valentin, encore un peu plus ! » Le but du « jeu » hier pour les élèves : déverser le plus de salive possible dans un des petits pots étiquetés à leur nom. Autour d’eux, deux animateurs du service jeunesse de la Ville, pour les accueillir, les rassurer, vérifier les autorisations parentales, s’occuper de l’étiquetage. Et une responsable de laboratoire pour vérifier le protocole, récolter les pots sous enveloppe et les placer dans des glacières.
75 enfants ont ainsi défilé hier, par petits groupes. «Ce ne sont pas tous les élèves, mais seulement ceux dont les parents ont dit oui. Chez nous, c’est environ la moitié » explique Jacqueline Orengo, directrice de l’école Frédéric Mistral. Car 44 % des enfants de l’établissement n’ont pas fourni l’autorisation de leurs parents.
« Il faut que ces tests soient mieux connus. Peut-être que dans la tête des gens, c’est l’image du test effectué avec l’écouvillon dans le nez, assez désagréable, qui domine encore...» avance Jean-Marc Messina, inspecteur académique de la circonscription. « Là, il suffit juste de saliver fortement dans un pot...»
L’école fait partie des cinq établissements concernés par la campagne de tests débutée cette semaine. La campagne continuera ensuite dans sept autres établissements dans les quinze prochains jours. Et d’autres encore seront au coeur de ce dispositif, tout au long de l’année.
« Selon la situation en temps réel »
« Ces premières écoles ont été sélectionnées d’après des statistiques de l’Agence régionale de santé et de la Cellule Covid 06 de l’inspection d’académie, expose Jean-Marc Messina, inspecteur de la circonscription de Menton. Ce sont des écoles qui, avant les vacances, avaient de nombreux cas de Covid ». Et d’expliquer, pour la suite : « On se base toujours sur la situation en temps réel. Si d’un point de vue statistique, on observe un nombre de cas élevés dans un établissement, on peut décider d’y faire des tests. Ces tests, c’est pour pouvoir isoler les cas positifs, et éviter les clusters...» Et donc assurer la continuité du fonctionnement des écoles, qui, elles, malgré le confinement, restent ouvertes.
YANN DELANOË ydelanoe@nicematin.fr