La Carf doit-elle prendre de nouvelles compétences à sa charge ?
« Ne faudrait-il pas s’attacher de nouvelles compétences ? », questionne le maire de Roquebrune, Patrick Cesari. Conscient qu’elles génèrent bien souvent une augmentation des dotations de l’État. « C’est intéressant pour éviter la baisse drastique de ces aides… mais cela ne va pas de soi », rétorque le président de la Carf, Jean-Claude Guibal. Donnant l’exemple, évoqué lors d’un précédent conseil, de la Caisse d’allocations familiales qui reversera désormais les aides directement à la Carf, et non plus aux communes. Impliquant une charge supplémentaire, sans que les subventions ne soient pour autant au rendez-vous. « Il faut regarder de très près les compétences qui se traduisent
Les élus de la Riviera française. (Photo d’archives J.-F.O.)
par des aides », résume-t-il. De son point de vue, le moment est surtout venu de « réfléchir au périmètre de la Carf, à son organisation et son fonctionnement ». De la « muscler » avec pertinence.
« Heureusement, nous avons 16 millions de prêts non consommés. Ils permettront de faire face à une partie des déficits que nous allons devoir supporter », poursuit-il. Parmi les pistes à explorer pour affronter les responsabilités qui incombent de plus en plus aux intercommunalités, le président entend se doter le plus rapidement possible de compétences juridiques. Et faire monter en puissance le service des marchés.
« Il s’agira de faire les recrutements nécessaires pour assurer les nouvelles compétences, sans remettre en cause les salaires. L’enjeu, c’est que la Carf ne coûte pas plus cher aux administrés par rapport à ce qu’il y avait avant. Même si elle répond à des lacunes, à des opérations qui auraient été hors de portée des communes. »