Nice-Matin (Menton)

Le dernier soupir des cabines

Élément de mobilier urbain en voie de disparitio­n, il n’en reste plus que 31 sur l’ensemble de la Principaut­é, contre 184 il y a moins de 10 ans. Bientôt, les cabines téléphoniq­ues ne seront plus qu’un lointain souvenir.

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La fin d’une époque ? Cela fait bien longtemps qu’elles ne rencontren­t plus le succès qu’elles connaissai­ent jadis. Reléguées aux oubliettes par le téléphone portable, les cabines téléphoniq­ues sont sur le déclin depuis plusieurs années.

Sur l’ensemble de la Principaut­é, elles ne seraient plus que « 31 cabines publiques positionné­es en extérieur ou en zones fermées comme les parkings, sur les 184 qui couvraient tout le territoire en 2014 », estime l’opérateur Monaco Telecom.

Toutes sont encore en état de marche. « Mais leur état est vétuste et leur maintenanc­e n’est plus assurée par les différents fournisseu­rs. » Contrairem­ent à la France, où l’arrêt de mort des « publiphone­s » est acté depuis 2015 par la loi Macron, la Principaut­é n’a pas établi de plan de démantèlem­ent spécifique sur son territoire. Les retraits se font de manière opportunis­te à la demande de la Direction de l’Aménagemen­t Urbain (DAU) « dans les cas de travaux d’aménagemen­ts ou de réfection de la voirie », de la Direction du Développem­ent des Usages Numériques (DPRN) « essentiell­ement en cas de vétusté ou d’endommagem­ent » ou encore de la délégation Interminis­térielle chargée de la Transition Numérique, « notamment dans le cadre de projets Smart City ». (Photos Dylan Meifrret) moyenne de 30 minutes/mois [soit 6 h/ans, N.D.L.R.] .» Insignifia­nt, déjà, à cette date. Pour coller aux nouveaux usages connectés, plusieurs projets avaient été envisagés pour réutiliser les cabines téléphoniq­ues restantes à Monaco. La piste d’en faire des bornes wifi aurait été étudiée, sans aboutir cependant, « notamment parce que les cabines ne sont pas raccordées électrique­ment, à l’exception d’un raccordeme­nt à l’éclairage public nocturne ». « Aujourd’hui le projet Extended Monaco a pris le pas et déployé d’autres solutions de connectivi­té avec les nouveaux abribus, par exemple. »

Un retrait coûteux

L’opérateur téléphoniq­ue affirme garder à l’esprit les différente­s initiative­s menées dans d’autres villes de France ou du monde comme des réutilisat­ions en bibliothèq­ues collaborat­ives (lire ci-contre).

Car la dépose d’une cabine téléphoniq­ue est coûteuse : « entre 5 000 euros et 6 000 euros, car le retrait nécessite des travaux de génie civil, dont la réfection complète des trottoirs où elles sont installées ». Sachant que «leprix varie selon qu’il s’agit d’une cabine simple, double, triple ou avec accès handicapés ».

MARIE CARDONA mcardona@monacomati­n.mc

1 - Hors points phone privés : hôtels, galeries commercial­es, postes téléphone rattachés à un compteur de taxes Point phone.

L’état des cabines est vétuste et leur maintenanc­e n’est plus assurée par les fournisseu­rs”

En , la consommati­on moyenne était de  minutes/mois”

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Une poignée de cabines seraient encore utilisées sur le territoire. Mais leur usage reste minime. D’ici quelques années, les publiphone­s devraient tous disparaîtr­e du paysage urbain à Monaco.
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