Nice-Matin (Menton)

SKI FINALES DE LA COUPE DU MONDE À LENZERHEID­E Pinturault joue gros

En tête du classement général, le Français peut décrocher ce week-end son premier gros globe de cristal. À condition de bien négocier le « money-time »

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Alexis Pinturault, leader du classement général de la Coupe du monde, a deux courses pour rentrer dans l’histoire du ski français, un géant aujourd’hui et un slalom demain, qui peuvent lui permettre de remporter le gros globe de cristal, le trophée le plus prestigieu­x de son sport. Deuxième de la Coupe du monde en 2019 et en 2020, Pinturault pourrait devenir seulement le quatrième skieur tricolore à décrocher le titre après JeanClaude Killy (1967 et 1968), Michèle Jacot (1970) et Luc Alphand, le dernier, en 1997. Il compte 31 points d’avance sur son rival suisse Marco Odermatt (la victoire vaut 100 points), et l’enchaîneme­nt restant lui est favorable.

Pinturault a pourtant débarqué moribond à Lenzerheid­e lundi après un week-end difficile à Kranjska Gora, en Slovénie, où il avait pris la 4e place du géant (victoire d’Odermatt) avant d’enfourcher en slalom. Mais le skieur de Courchevel a été relancé par la météo en début de semaine. Alors que la descente et le super-G pouvaient permettre à Marco Odermatt, plus à l’aise en vitesse, de lui passer

“Il n’y a pas d’autres solutions que d’attaquer, de faire mon ski. Si les conditions sont bonnes sur le géant, je serai à la bagarre avec Marco (Odermatt) pour le général et pour le classement du géant. Il faut essayer de faire le meilleur ski que je peux produire car, dans le géant, tout est possible.”

(Photo AFP) devant, les deux courses ont été annulées à cause de la neige et du brouillard. Les journées sont longues à Lenzerheid­e. Entre deux averses de neige, on peut croiser des skieurs qui se baladent dans les petits chemins forestiers au-dessus du lac de la station chic des Grisons, qui compte notamment comme habitant Roger Federer, ou des membres des différents encadremen­ts qui glissent le long d’une boucle à ski de fond. Pour Alexis Pinturault, le programme se résume à balades, jeux de société et un peu de sport. De la légèreté, avant un week-end à enjeu.

« Un beau cadeau »

Aujourd’hui, le skieur a l’occasion de tourner une page dans le grand livre de sa vie. Déjà parce qu’il fêtera ses 30 ans et la fin de l’insoucianc­e. Surtout parce qu’il peut, comme il le rappelle, « s’offrir un beau cadeau » avec le gros globe de cristal, promis à ce skieur ultra-polyvalent depuis ses jeunes années sur le circuit.

En cas de très bonne performanc­e sur le géant (1er ou 2e) et de ratage d’Odermatt, il peut même s’assurer mathématiq­uement du trophée dès ce samedi.

Les deux hommes, les meilleurs géantistes de l’hiver en Coupe du monde, se disputent également le petit globe de la spécialité, que Pinturault n’a jamais gagné malgré 17 victoires dans sa carrière en géant. Mais cette fois, c’est Odermatt qui compte 25 points d’avance.

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Aujourd’hui, Pinturault peut être mathématiq­uement sacré dans deux cas de figure : s’il gagne le géant et qu’Odermatt ne finit pas mieux que ou s’il termine et qu’Odermatt termine au mieux (seuls les  premiers marquent des points).

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