Nice-Matin (Menton)

Mort de Magali Blandin : le mari passe aux aveux

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Le corps de Magali Blandin, éducatrice spécialisé­e de 42 ans et mère de quatre enfants, recherchée depuis le 12 février, a été retrouvé «en forêt », a annoncé, hier, le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, lors d’une conférence de presse. Une autopsie doit encore être réalisée pour « préciser les circonstan­ces de son décès ». Le corps à été retrouvé à Boisgervil­ly, à deux kilomètres environ de Montfort-sur-Meu, où habitait Magali Blandin, « sur les indication­s données par son mari ».

A coups de batte de baseball

Le mari a avoué avoir tué Magali Blandin le matin du 11 février après avoir déposé ses enfants à l’école, l’attendant devant son appartemen­t de Montfortsu­r-Meu. Selon son récit, il lui a asséné deux violents coups de batte de baseball, provoquant sa mort. Il est ensuite revenu la nuit suivante pour « effacer méticuleus­ement » les traces de son crime et enterrer le corps dans un trou creusé dans une forêt enneigée, après avoir recouvert le corps de chaux vive.

Il a été « présenté ce jour au juge d’instructio­n en vue de sa mise en examen ». Son incarcérat­ion est requise par le parquet.

« On est dans un homicide conjugal assez classique, il y a cette notion de possession de l’autre, cette notion d’emprise, cette notion de “tu ne peux pas partir” mais la particular­ité ce sont les différents aspects qui vont se greffer autour de cet élément principal », a expliqué le procureur, faisant référence au « projet criminel » entourant cette affaire, qui avait été ourdi depuis novembre, avec une tentative (DR) d’extorsion et le rôle joué par les parents du mis en cause, Jérôme G.

Les parents du mari mis en examen

Le procureur a également sollicité la mise en examen et l’incarcérat­ion des parents. « Il est rare dans un homicide conjugal de voir les parents du mis en cause impliqués dans un projet criminel », a-t-il ajouté, sans donner plus de détail sur les éléments à charge. La disparitio­n de cette éducatrice spécialisé­e de 42 ans avait été signalée le 12 février dernier par une collègue de travail, ellemême alertée par l’école constatant qu’elle n’était pas venue récupérer ses enfants.

Des Géorgiens payés pour la tuer

La quadragéna­ire, qui s’était séparée de son conjoint en septembre, avait loué un appartemen­t à Montfort-sur-Meu. Elle avait déposé plainte en septembre pour violences conjugales, plainte classée sans suite.

Les enquêteurs ont mis au jour l’élaboratio­n d’un projet criminel visant à éliminer Magali Blandin : Jérôme G. est soupçonné d’avoir versé 20 000 euros à plusieurs Géorgiens pour qu’ils exécutent la mère de ses quatre enfants, âgés de 4 à 15 ans.

« Certains Géorgiens, disposant d’un enregistre­ment du mari où il déclarait son intention de tuer sa femme, ont exercé sur lui un chantage en l’invitant à leur remettre 15 000 euros en échange de leur silence », a indiqué Philippe Astruc. Le 25 février dernier, Jérôme G. confiait au juge d’instructio­n en charge de l’enquête sur la disparitio­n de sa femme cette tentative d’extorsion et disait craindre pour sa vie.

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Magali Blandin était portée disparue depuis le  février.

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