Ces commerçants
« Sans réelle surprise, et jusqu’à nouvel ordre, les tatoueurs ne sont donc pas considérés de première nécessité dans les 16 départements français reconfinés à dater d’aujourd’hui. » Le Syndicat national des artistes tatoueurs (Snat) s’est fait l’écho, dès vendredi, de l’incompréhension qui habite les tatoueurs mis à l’arrêt par les dernières mesures sanitaires imposées par le gouvernement. C’est notamment le cas d’Emmanuel Leone, qui doit une nouvelle fois tirer le rideau de son shop Inkcut, installé à Biot. « Nous sommes dans l’obligation, pour avoir le droit de travailler en temps normal, d’avoir des normes d’hygiène similaire aux protocoles hospitaliers. Et c’est normal. Mais à chaque confinement on nous demande de fermer. J’en ai franchement marre. Il y a de quoi péter les plombs. »
« Notre profession est très mal considérée… »
Le tatoueur installé dans le quartier de Biot 3 000 ne décolère pas : « Déjà que notre profession est très mal considérée… j’espère au moins que l’on aura les mêmes aides que lors du premier confinement. C’était le strict minimum mais c’était essentiel, ne serait-ce que pour payer le loyer, les charges, etc. Et encore, la partie barbier de mon shop reste ouverte, heureusement. Mais je
Emmanuel Leone à Biot espère rouvrir son shop bientôt. (DR)
connais beaucoup de tatoueurs qui n’ont plus aucune source de revenus et risquent de mettre la clé sous la porte. » Sur sa page Facebook, le Snat regrette de ne pas être logé à la même enseigne que les « services de coiffure ; services de réparation et entretien d’instruments de musique ; commerces de véhicules automobiles et de machines agricoles sur rendez-vous ; commerce de détail de cacao, chocolats et produits de confiserie