« Jusqu’au Conseil d’Etat »
Deux confinements, un couvre-feu qui a ravi % du chiffre d’affaires, gestes barrières complets dont minutes pour désinfecter après chaque passage. « On était déjà à l’os, mais là, je suis abasourdie », résume vertement Régine Ferrère, présidente de la CNEP, Confédération nationale de l’esthétique et de la parfumerie, représentant la totalité de la filière instituts, spas... Soit entreprises et salariés, dont sur la seule partie instituts, soins des ongles, bronzage, etc.
Jeudi soir, tout le monde devait fermer. Or,
« le vendredi, on annonce l’ouverture des salons de coiffures. Alors nous, on est commerce non essentiel ? Là, c’est juste la goutte qui fait déborder le vase ». Régine Ferrère tient à mettre les choses au point : « Nous sommes avec les coiffeurs. Nous avons la même commission paritaire consultative pour les soins à la personne, pour la création des diplômes... Les deux professions se consacrent à l’embellissement de la personne. D’où notre incompréhension sur ce pseudo-confinement : il n’y a aucun critère, aucune explication. On a investi dans du matériel, on ne travaille que sur rendezvous, on travaille avec des clients corrects. » Une visio conférence a permis à la profession d’exposer ses griefs et doléances à Alain Griset, ministre délégué aux PME. Résultat ?
« On va dire qu’il a entendu nos arguments, que nous avons doublés en copie à Bruno Le Maire, ministre de l’Economie. Nous allons poursuivre notre pression médiatique et nous sommes tous mobilisés pour aller jusqu’au Conseil d’Etat. Il faut comprendre qu’on va vivre avec ce virus encore très longtemps et qu’il ne faut pas mourir de peur chaque fois qu’il connaît une résurgence. »