Elizabeth Borne à l’hôpital
La ministre du Travail hospitalisée, Roselyne Bachelot contaminée à la Covid, plusieurs membres du gouvernement touchés par l’épidémie, peut-on parler d’un cluster au sein de l’exécutif ?
La ministre du Travail, Élisabeth Borne, âgée de 59 ans, est sous surveillance médicale, hospitalisée « depuis la fin de semaine dernière » après avoir été contaminée par la Covid-19, a indiqué son entourage, hier. Selon son cabinet, son état est toutefois «en voie d’amélioration ».
La ministre du Travail n’est pas en réanimation, et ne l’a jamais été, selon son entourage, qui précise qu’il n’y a pas eu de volonté de dissimulation de l’état de santé de la ministre.
Le dimanche 14 mars, la ministre du Travail avait annoncé sur son compte Twitter avoir été testée positive le 8 mars. Elle affirmait que, malgré quelques symptômes, elle se portait bien et qu’elle continuerait à exercer ses fonctions à distance. La semaine dernière, le secrétaire d’État chargé des Retraites et de la Santé au travail Laurent Pietraszewski l’a remplacée dans les réunions. Ce sera encore le cas cette semaine pour la concertation sur le renforcement du protocole sanitaire, notamment dans les restaurants d’entreprise. Élisabeth Borne n’est pas la seule ministre à avoir été contaminée par le coronavirus. Mais c’est la seule à avoir dû être hospitalisée.
Bachelot positive avant la première injection
Positive au coronavirus depuis samedi 20 mars, la ministre de la Culture avait reçu sa première dose de vaccin, a-t-on appris, hier, auprès de l’entourage de la ministre. Selon son entourage, les médecins ont indiqué à Roselyne Bachelot que la contamination était antérieure à l’injection de sa première dose de vaccin contre le Covid-19. La ministre avait annoncé samedi soir sur Twitter avoir été testée positive au coronavirus. « À la suite de symptômes respiratoires, j’ai fait un test qui confirme que je suis positive au Covid », avait-elle indiqué sur le réseau social.
« Aucune erreur n’a été comise »
Dimanche sur BFMTV, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a été interrogé sur la situation sanitaire au sein même du gouvernement. Alors que plusieurs membres ont contracté le coronavirus, le porte-parole a nié l’existence d’un cluster, et a assuré qu’aucune erreur n’avait été commise. « Avec tous les membres du gouvernement, on fait particulièrement attention. D’abord, pour des raisons de mesures sanitaires. Ensuite, parce qu’on doit être exemplaires », a expliqué Gabriel Attal.
Il faut dire que l’effet domino est saisissant depuis plusieurs jours à l’Élysée. Ce samedi, Roselyne Bachelot annonçait sur Twitter avoir été testée positive, juste après avoir remis les insignes de Commandeur de la Légion d’honneur à Michel Sardou. Le chanteur et son épouse sont désormais cas contact. Certains ont pointé du doigt la récente visite de Roselyne Bachelot à l’Opéra de Paris, pour assister à une représentation filmée. Son entourage a répondu en précisant qu’elle était « extrêmement prudente et respecte rigoureusement les gestes barrières. »
Seuls Véran et Attal autorisés à l’Elysée
La question de la vigilance se pose au regard du nombre de contaminations déclarées au sein du gouvernement. Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, a ainsi été placée à l’isolement, après avoir été déclarée cas contact.
De même pour le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et Cédric O. Le porte-parole a ajouté que seuls lui et Olivier Véran avaient la possibilité de se rendre à l’Élysée, avant de souligner que, lors des réunions organisées en présentiel, « nous sommes toujours moins de six ».