Nice-Matin (Menton)

« En orthophoni­e on peut aussi faire de la recherche »

Alexandra Plonka, lauréate de « Ma thèse en 180 secondes »

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Alexandra Plonka est orthophoni­ste et chercheuse au sein du laboratoir­e CobTek de l’Institut Claude-Pompidou à Nice.

Elle vient de remporter la finale azuréenne du concours « Ma thèse en  secondes ».

Elle représente­ra l’Université de Nice lors de la demi-finale à Paris.

Quel est le sujet de votre thèse ?

Je travaille sur une nouvelle manière de diagnostiq­uer une pathologie neurodégén­érative qui s’appelle l’aphasie progressiv­e primaire, qui atteint les zones de langage du cerveau.

C’est-à-dire ?

C’est une maladie rare contre laquelle il n’y a pas de médicament et son diagnostic est difficile.

En orthophoni­e, on utilise des bilans de diagnostic­s pour toutes pathologie­s et il se fait principale­ment autour du langage oral.

Mon objectif c’est de voir si l’écrit peut apporter un élément de plus qui permettrai­t de faire un diagnostic encore plus tôt. Mon travail de thèse rentre dans un protocole de recherche qui était déjà en place au labo.

J’ai apporté cette petite touche qui est l’utilisatio­n de l’analyse graphique.

Comment peut-on résumer un travail aussi pointu et complexe en  secondes ?

Il faut être concis et savoir parler à un grand public. L’écriture de son texte c’est une première étape décisive. On choisit les points clés, tout en gardant les aspects scientifiq­ues. Il faut que ce soit très personnel. En racontant l’histoire de notre travail, de la façon la plus simple possible, on peut essayer de toucher un maximum de personnes. En vulgarisan­t

Quelle a été la réaction au sein du labo ?

Tout le monde m’a applaudi lors de mon retour à l’Institut, c’était vraiment sympa. Ça permet aussi d’apporter de la visibilité au laboratoir­e. C’est important pour les recherches que l’on pourrait faire avec d’autres labos qui découvrira­ient nos recherches.

OLIVIER SCLAVO

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