Nice-Matin (Menton)

« Promouvoir l’hôpital à la hauteur de ce qu’il mérite »

Le 8 mars, Mylène Ezavin a pris la tête de La Palmosa. En pleine crise sanitaire, les défis qui attendent la directrice sont de taille. Le principal enjeu sera de réfléchir à l’avenir de l’hôpital

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gée de 44 ans, Mylène Ezavin est la nouvelle directrice de l’hôpital La Palmosa de Menton. Sa prise de fonction officielle s’est déroulée le 8 mars dernier, date symbolique de la Journée de la femme. Elle a remplacé Odile Capitani-Dollo qui avait été nommée directrice par intérim à la suite du départ de Julien Cestre. Originaire de Grasse, Mylène Ezavin a d’abord exercé en tant qu’infirmière anesthésis­te. En 2008, elle passe le concours de directeur d’hôpital, et depuis, elle a accumulé les postes à responsabi­lité comme celui de directrice adjointe chargée des affaires générales à Villeneuve-Saint-Georges ou de directrice adjointe chargée des finances à Draguignan.

Durant six ans, elle a été directrice adjointe des finances au CHU de Nice. En même temps, Mylène Ezavin a occupé le poste de directrice déléguée au centre hospitalie­r Saint-Lazare de Tende. En tout, elle a travaillé vingt-six ans dans le domaine de la santé. Alors que le départemen­t s’est confiné pour la troisième fois, de nombreux défis l’attendent.

En pleine crise sanitaire, qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre l’hôpital de Menton ?

La situation géographiq­ue de La Palmosa est vraiment très intéressan­te. Il dessert une population très variée, située entre Monaco et l’Italie. De plus, c’est l’établissem­ent de référence de la Roya et de la Bévéra, secteur que je connais bien après avoir travaillé à l’hôpital Saint-Lazare de Tende. Enfin, La Palmosa est à taille humaine. Le CHU de Nice compte   agents, à Menton, ils sont . Je suis impatiente de travailler avec les équipes afin de promouvoir l’hôpital à la hauteur de ce qu’il mérite.

Vous étiez directrice déléguée à l’hôpital

Saint-Lazare de Tende lorsque la tempête Alex a dévasté la vallée de la Roya, le  octobre dernier. Quel souvenir gardezvous de cette période troublée ?

C’était très compliquée à gérer mais les équipes ont fait un travail exceptionn­el. Le CHU de Nice a approvisio­nné  tonnes de matériel par semaine pendant deux mois, (alimentati­on, médicament­s, oxygène...) mais aussi livré   litres de fiouls par semaine. Rappelons que nous étions en période hivernale, il n’était donc pas question d’arrêter le chauffage !

Dans les Alpes-Maritimes, le taux d’incidence est élevé et la, population est maintenant « reconfinée ». Quelle est la situation à La Palmosa ?

Nous disposons de  lits ouverts en hospitalis­ation Covid dont  lits d’oxygénothé­rapie intensive. À ce jour,  lits sont occupés et une personne est en oxygénothé­rapie intensive. Si l’état de santé des patients se dégrade de façon importante, nous sommes dans l’obligation de les amener au CHU de Nice, ce n’est pas arrivé récemment mais ça était le cas ces derniers mois.

Où en est la campagne de vaccinatio­n ? Nous avons vacciné  % du personnel. La campagne de l’hôpital qui concerne les agents et les patients qui le souhaitent a

permis de réaliser  vaccins Pfizer (les deux injections) et  primo-injections.  personnes ont été vaccinées avec AstraZenec­a et nous n’avons constaté aucun effet secondaire. La campagne de vaccinatio­n porte ses fruits et le covid touche moins la tranche d’âge des plus de  ans.

L’hôpital a connu un cluster en décembre

la prime Covid n’a pas été attribuée en totalité... Aujourd’hui, comment se porte le moral des équipes ?

Aujourd’hui, le cluster est derrière nous. Moins de dix agents sont en arrêt maladie pour des raisons de Covid- et il n’y a aucune situation dramatique. Néanmoins, il y a bien sûr de l’absentéism­e, de la fatigue et tout le monde a contribué de manière exceptionn­elle à prendre en charge les patients. D’ici le mois de juin, nous espérons finaliser une politique d’attractivi­té et de fidélisati­on du personnel de façon à renforcer nos équipes.

La campagne de vaccinatio­n porte ses fruits”

Scanner plus performant, arrivée d’une IRM, automatisa­tion du SMUR, création d’un pôle d’excellence en Soins de suite et de réadaptati­on (SSR) .... Menton a connu de nombreuses avancées ces dernières années. Comment maintenir ce niveau d’exigence ?

(Photo DR) possible. De même, la faisabilit­é de la Curie Team pro est basée sur la générosité de nos partenaire­s », indique le responsabl­e. Qui s’est fixé pour objectif qu’une telle opération ne coûte rien à l’établissem­ent, dans la mesure du possible. Afin que la voie profession­nelle puisse parfois être considérée comme une voie royale.

A.R.

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Le  mars dernier, Mylène Ezavin a pris la tête de l’hôpital La Palmosa.

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