La Fondation Albert II et l’Institut océanographique mobilisés
Coûte que coûte, l’objectif était d’éviter l’année blanche et de tenir la Monaco Blue Initiative (MBI) en attendant une quarantaine d’autres événements qui jalonnent la semaine. Un projet porté par le travail conjoint de la Fondation Prince Albert II de Monaco et de l’Institut océanographique.
« Il fallait maintenir sous une forme ou sous une autre, pour ne pas perdre le momentum » explique Olivier Wenden, vice-président de la fondation. « Les océans représentent 71 % de la planète, captent 25 % des gaz à effet de serres. Environ 80 % des protéines qu’on consomme viennent de la mer. Ils ont un impact sur le monde entier » rappelle-t-il.
Valoriser le service que la nature rend à l’homme
Cette importance transparaît aussi dans les recherches de l’Institut océanographique.
« Notre rôle est de transformer les savoirs en action, de porter les préoccupations des scientifiques auprès des décideurs politiques et du grand public. Nous travaillions sur l’argument de convaincre qu’il n’y a pas d’opposition entre la protection et l’exploitation de l’océan. Qu’au contraire, une des clés de l’avenir de l’humanité est d’arriver à utiliser l’océan de façon durable et respectueuse » note son directeur général, Robert Calcagno.
La Monaco Blue Initiative cette année a mis l’accent sur ce point, attirant des entreprises autour de la table des échanges. « La question n’est pas de donner un prix à la nature, mais bien de donner une valeur financière au service que la nature rend à l’homme » continue Olivier Wenden. « L’économie bleue représente 2 000 milliards de dollars dans l’économie mondiale. Aujourd’hui, l’argument économique peut primer pour défendre ces espaces. C’est l’esprit de la MBI : réunir les scientifiques, les décideurs politiques et le monde de l’entreprise ».