Nice-Matin (Menton)

Une sortie de confinemen­t anticipée est-elle possible ?

Christian Estrosi s’est entretenu à ce sujet avec Jean Castex. Quelle est la situation aujourd’hui dans les Alpes-Maritimes ? A quelles conditions cette hypothèse pourrait-elle se concrétise­r ?

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Le maire de Nice Christian Estrosi a confirmé, hier, dans nos colonnes qu’il avait reçu « l’engagement directemen­t du Premier ministre » sur une éventuelle sortie anticipée du confinemen­t. Tout en précisant qu’il ne s’agissait pas « d’un mécanisme automatiqu­e de sortie. Il faut en réalité que les conditions soient réunies, que les hospitalis­ations ne soient plus saturées, que les opérations ne soient pas déprogramm­ées et que le virus circule moins. » Qu’en est-il de deux des indicateur­s les plus significat­ifs, le taux d’incidence (nombre de cas positifs pour 100 000 habitants sur une semaine) et le taux de remplissag­e en réanimatio­n.

Le taux d’incidence en chute libre

Lorsque l’on regarde la courbe du taux d’incidence dans le départemen­t depuis mai dernier, et plus spécialeme­nt depuis le 18 février, on constate une baisse très significat­ive du nombre de personnes testées positives sur 100 000 habitants. Cette semaine-là, le taux d’incidence était de plus de 640, il est désormais à 418.

La tension en réanimatio­n a atteint un seuil inédit la semaine dernière

Si, depuis un an, les autorités sanitaires scrutent les données de laboratoir­es qui permettent de se faire une idée précise de la circulatio­n du virus au sein de la population, un autre indicateur que le taux d’incidence est également surveillé comme le lait sur le feu : la tension en réanimatio­n. Cet indicateur reflète, selon le gouverneme­nt, « la proportion de patients atteints de Covid-19 actuelleme­nt en réanimatio­n, en soins intensifs, ou en unité de surveillan­ce continue rapportée au total des lits en capacité initiale, c’est-à-dire avant d’augmenter les capacités de lits de réanimatio­n dans un hôpital ». Sur ce point, le départemen­t est dans le rouge vif, voire très vif. En effet, au 19 mars dernier, 129 personnes étaient en réanimatio­n. Un seuil jamais atteint, même lors de la deuxième vague. Selon l’ARS, le ratio « patients

Covid en réanimatio­n/capacité initiale » est de plus de 150 %. La capacité initiale étant le nombre de lits en fonctionne­ment courant, hors pandémie de Covid-19. La capacité a donc été drastiquem­ent augmentée mais si cet indicateur est tant surveillé, c’est qu’il est le reflet de la virulence du variant britanniqu­e dans le départemen­t.

Cette hausse des admissions en réanimatio­n signifie que ce variant, largement majoritair­e dans le départemen­t, circule moins mais semble affecter plus gravement les personnes, d’où la nécessité de les placer en réanimatio­n. Une prise en charge lourde, donc, et qui nécessite une surveillan­ce accrue ainsi que des soignants, déjà épuisés par l’année écoulée, en nombre.

Une baisse éventuelle due au confinemen­t ne sera notable que d’ici à  jours

Et alors que le taux d’incidence

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