Nice-Matin (Menton)

La présence du virus dans les eaux usées encore forte

Le laboratoir­e d’analyse du bataillon des marins pompiers de Marseille place trois quartiers de Nice dans le rouge : Carras/Fabron à l’ouest, ansi que Bon-Voyage et l’Ariane à l’est.

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Si le taux d’incidence baisse, les dernières analyses réalisées par le bataillon des marins pompiers de Marseille dans le réseau d’assainisse­ment métropolit­ain semblent moins encouragea­ntes. Du moins de prime abord. Certes, les derniers relevés réalisés ce lundi marquent une légère baisse mais ils contrasten­t avec la tendance de ces trois dernières semaines qui, elle, parait être à la hausse. La ville précise toutefois que ces résultats bruts méritent une analyse plus fine.

Une situation qui s’améliore à l’échelle des quartiers

En tout cas, cela « ne colle pas vraiment avec ce qu’on attendrait d’un confinemen­t le week-end », a commenté le Pr Vincent Maréchal au micro de Franceinfo. Pourtant, à Dunkerque, autre ville confinée le week-end, les taux diminuent. Ce qui laisse penser à ce professeur de virologie de la Sorbonne, cofondateu­r du réseau Obépine, l’Observatoi­re épidémiolo­gique dans les eaux usées, « non pas que le confinemen­t le weekend est inutile, mais plus probableme­nt que les gens ont, selon les territoire­s, pris conscience ou pas de l’importance des gestes barrières ». Selon le dernier bulletin mis en ligne par le laboratoir­e d’analyse du bataillon des semaine précédente en niveau « très élevé ». En outre, Magnan, La Madeleine, l’Ouest de la ville, le port et Jean-Médecin Est sont même repassés en « modéré ».

L’analyse quartier par quartier semble, donc, plutôt montrer une améliorati­on que ne traduit pas les mesures globales réalisées à l’entrée de la station Haliotis, point de raccordeme­nt de Nice mais aussi de 16 autres communes.

Ce décalage peut aussi s’expliquer selon la ville par les conditions météorolog­iques et notamment les précipitat­ions qui peuvent perturber les analyses.

« En fait, les bons résultats enregistré­s pendant les vacances de février ont été faussés par de fortes pluies » ,assure-t-on en mairie. Ce phénomène de dilution expliquera­it en partie la chute brutale des mesures. Mais en réalité le virus n’était pas forcément moins présent pour autant. Il était simplement moins facilement détectable.

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