Beaulieu-sur-Mer : le point sur les finances
Le conseil municipal a dressé les comptes de la ville et développé les travaux à venir pour la commune. L’école Marinoni a notamment animé les discussions.
L’heure était aux comptes, à Beaulieur-sur-Mer où le conseil municipal a approuvé le compte administratif de l’année 2020 et débat sur les orientations budgétaires de 2021.
L’épidémie de Covid-19 a certes modifié les orientations des années précédentes mais le maintien des engagements forts, déjà pris par les municipalités précédentes, reste d’actualité. Au programme : la préservation de la marge d’autofinancement permettant d’assurer la réalisation des investissements, l’entretien du patrimoine communal et la veille à la rationalisation des charges de fonctionnement. Le maintien de l’intégralité des services rendus à la population est une priorité à laquelle s’ajoute même une volonté de les améliorer malgré la baisse des recettes attendue avec la crise sanitaire. Autre point important : le désendettement. L’idée est de poursuivre cette action en ne faisant pas recours à l’emprunt tout en préservant les opérations d’investissement envisagées, notamment pour la rénovation du patrimoine. Le ratio par habitant est d’ailleurs passé de 600 en 2018 à 298.
De nombreux travaux prévus
Les 180 000 euros de subventions annuelles sont maintenus pour les associations malgré une cessation d’activité pour la majeure partie d’entre elles, à cause de la situation sanitaire.
Côté investissements, divers travaux sont prévus sur la plage à hauteur de 55 000 euros, ainsi que des aménagements au jardin « Floralies « et « Thomas « et la création d’un îlot central (100 000 euros). La somme de 200 000 euros est allouée aux travaux de la chapelle, (toiture, peinture...) et une enveloppe de 50 000 euros va permettre d’installer une pergola à la crèche. Des sanitaires pour personnes à mobilité réduite vont également être aménagés sur la place Marinoni.
« Le budget 2021 répondra à l’esprit de relance économique et de solidarité engagé par l’État et la Région
Sud mais aussi à la préservation de l’environnement et du cadre de vie », précise Roger Roux, le maire.
Les excédents cumulés de fonctionnement et d’investissement devraient représenter plus de trois millions d’euros en 2021.
L’école élémentaire Marinoni fait débat
« Monsieur le maire, vous avez parlé de démolition, de consultation d’architectes et de juristes, je voudrais savoir si, avant d’envisager des projets, vous prévoyez de consulter les berlugans et les berluganes sur ce sujet qui pourrait impacter (Photo C. C.) fortement le patrimoine de la commune, demande MarieAnne Sylvestre, élue de l’opposition. Je voudrais savoir où vous en êtes exactement. »
« Madame, vous avez été l’élue en charge des écoles, il y a un certain nombre d’années dans ma majorité, répond le maire. Nous avions réalisé une école maternelle et je vous avais confié la consultation des riverains... Quelle sorte de consultation aviez-vous faite ? « S’ensuit un échange rappelant les faits, à savoir la destruction de la villa Saint-Michel pour la construction de l’école maternelle, dont chacun a reconnu qu’elle était particulièrement fonctionnelle et adaptée, en ces temps de vigipirate et de crise sanitaire. Michel Cecconi, délégué de la majorité, a également pris la parole pour rappeler qu’il « faisait à cette époque partie de l’opposition et que le débat était exactement le même », mais que lorsqu’elle a été réalisée, ils (les élus d’opposition) « étaient aussi fiers d’y avoir été associés ».
Participer, voilà ce que demande Gérald Marin, conseiller municipal de l’opposition.
« Restructurer une école, ça peut aussi passer par la démolition-reconstruction, mais sachez que je suis très sensible à la notion de patrimoine Belle Époque, indique le maire. Nous sommes pour la plupart d’entre nous passé par cette école, nos enfants, nos petits-enfants, et le lien est fort. Je m’engage à donner tous les outils nécessaires aux enseignants, aux enfants et au personnel communal avant la fin de ce mandat. » Et le maire d’assurer : « Je reçois des riverains affolés par ce qu’ils entendent, je prends l’engagement qu’ils seront consultés et associés dès qu’un projet sera arrêté. J’ai toujours fonctionné comme ça depuis 2001. Je n’ai jamais mis les habitants de ma commune devant le fait accompli et j’agis toujours dans le respect et l’amour de ma commune en respectant l’environnement... les enfants et la jeunesse sont au centre de mes actions, rien ne sera fait en catimini. »
CAROLE CROVETTO
(Photo Eric Ottino) intacte »,
Quitte à déplacer, pour cela, les réseaux du chantier en cours. C’est parfois le présent qui doit s’adapter au passé. annonce l’archéologue.
ERIC GALLIANO egalliano@nicematin.fr