L’impossible report
Alors que la France s’organise tant bien que mal pour faire face à la troisième vague de la pandémie, difficile d’imaginer que dans jours, on se rendra aux urnes en rangs serrés pour élire nos conseillers régionaux et départementaux. Ces élections qui devaient initialement avoir lieu en mars sont pourtant toujours programmées les et juin. Autant dire demain. Ce dimanche mars, en en choeur Renaud Muselier (LR, Région Sud), Carole Delga (PS, Occitanie), Hervé Morin (Les Centristes, Normandie) ou encore Xavier Bertrand (ex-LR, Hautsde-France).
On les comprend !
À l’image des municipales qui ont vu de nombreux maires repasser haut la main, l’organisation des régionales en pleine crise sanitaire pourrait bien favoriser les sortants. La majorité présidentielle a-t-elle pour autant intérêt à jouer la montre ? Même pas sûr... Les piètres performances prêtées aux candidats LREM en juin ne seront pas forcément meilleures quelques mois plus tard. Pire : elles pourraient carrément faire désordre à l’approche de la campagne présidentielle. L’exécutif, traumatisé par le souvenir de l’organisation du premier tour des municipales la veille de l’annonce du premier confinement, se retrouve donc face à un choix cornélien. Il n’aura d’autre solution, après la remise du rapport du Conseil scientifique, que de tenter de dégager un consensus avec l’ensemble des chefs de partis qu’il s’est engagé à consulter avant de décider. Tous auront beau jeu de lui rappeler qu’ailleurs dans le monde, des USA aux PaysBas, la pandémie n’a pas mis entre parenthèses la vie démocratique.
« La majorité présidentielle a-t-elle intérêt à jouer la montre ? Même pas sûr... »