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Ancien homme fort de Toulouse, a été élu président de la Ligue
Du Stade toulousain à la Ligue. Emblématique patron du club le plus titré du rugby français, René Bouscatel a été élu hier président de la Ligue nationale de rugby, l’organe régissant le secteur professionnel français.
« Je veux être le président d’une Ligue unie, forte et innovante, engagée dans un partenariat avec la FFR notamment autour du grand objectif de la Coupe du monde 2023, capable de conquérir de nouveaux publics et de nouveaux territoires, tout en promouvant un rugby solidaire, en lien avec le monde amateur », a-t-il expliqué, à peine élu. Bouscatel a du pain sur la planche : il n’aura certes pas à régler la question des droits, puisque Canal+ s’est engagé pour un montant de 113,6 millions d’euros par an à partir de 2023 et pour quatre saisons, mais il devra notamment gérer les incertitudes qui pèsent autour de la pandémie de Covid-19 et la santé financière des clubs, tout comme le débat actuel qui tourne autour de l’élargissement ou du rétrécissement du Top 14.
« La formule du top a plus d’avantages que d’inconvénients »
« Je défendrai, bec et ongles, le rugby des clubs et les compétitions de clubs. Je pense qu’il faut entamer un dialogue plus positif, plus constructif. » Sa position sur le futur du Top 14 ? « J’ai été président d’un club qui jouait le haut du tableau et qui était très perturbé par la mise à disposition des joueurs internationaux par le calendrier... Je m’en étais d’ailleurs beaucoup ému auprès de Paul Goze, il me semblait qu’un Top 12 allait résoudre beaucoup de problèmes de (Photo AFP) dates et de calendrier. Mais j’ai beaucoup évolué là-dessus. Le rugby est beaucoup plus large que les problèmes que peut rencontrer un club et je crois que la formule actuelle a plus d’avantages que d’inconvénients.» Quant au dossier économique, il le juge prioritaire. « On peut toujours regarder ce qu’il se passe ailleurs mais on ne copiera pas.»
« Instaurer un dialogue constructif avec la FFR »
Le chantier est grand. Il devra également gérer les relations tendues avec la Fédération, notamment autour de la libération des internationaux. Pendant la campagne, il avait expliqué vouloir «instaurer un dialogue constructif avec la FFR». «Au lieu de partir de ce qui nous sépare, je préférerai que l’on parte de ce qui nous rapproche. J’aimerai que l’on recherche ensemble nos intérêts communs et ensuite trouver des solutions qui puissent apporter aux deux », avait-il alors assuré.
Son principal adversaire, l’actuel président de La Rochelle Vincent Merling, n’ayant pas été élu au collège des représentants du Top 14, Bouscatel (74 ans) a été largement désigné président de la Ligue pour les quatre prochaines années (69 voix sur 77, soit quasiment 90%). Il devient le quatrième président de la LNR après Serge Blanco (19982008), Pierre-Yves Revol (2008-2012) et Paul Goze (2012-2020).
Homme fort du Stade toulousain pendant un quart de siècle, entre 1992 et 2017, René Bouscatel a présidé à la conquête de neuf titres de champion de France et de quatre Coupes d’Europe par les Rouge et Noir.