Nice-Matin (Menton)

Me Verrier et Me Schwal élus au bâtonnat de Nice

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(Photo Ch. P.) policiers le 14 mai 2018 dans le secteur de l’Ariane. Le véhicule, équipé de fausses plaques, perdu de vue à Saint-Philippe après une course-poursuite, avait été abandonné chemin du Vallon Sabatier. À l’intérieur, l’ADN de Bachelet, alors sous bracelet électroniq­ue et de son ami Saad Rahalii, 35 ans, (19 condamnati­ons dont deux home-jackings en Corse).

Les enquêteurs font un rapprochem­ent avec le vol à Carros, rue de la République,

Me Adrien Verrier (pénaliste depuis 19 ans) et Me Cécile Schwal (21 ans d’expérience en droit du travail) ont été élus, mardi, vice-bâtonnier et bâtonnier du barreau de Nice, qui compte 1 300 avocats (actifs et honoraires).

Ils succéderon­t, le 1er janvier 2022, à Nathalie Beurgaud et Thierry Troin pour un mandat de deux ans avec de nombreux défis à relever.

Votre vision du rôle d’un bâtonnier ?

AV : Il doit administre­r le barreau, régler les litiges entre avocats et justiciabl­es, représente­r la profession auprès des juridictio­ns, veiller au bon fonctionne­ment interne, surveiller le maniement des fonds de la Carpa (caisse autonome des règlements pécuniaire­s des avocats), représente­r l’Ordre à l’extérieur.

Comment allez-vous vous répartir les tâches ?

CS : Notre complément­arité est une force. Je suis avocat spécialist­e en droit du travail et de la Sécurité sociale. J’interviens beaucoup dans le monde de l’entreprise. Adrien est pénaliste.

Comment améliorer les relations parfois difficiles entre avocats et magistrats ? Nous avons prévu des rencontres régulières entre nos deux profession­s pour évoquer ensemble les problémati­ques de chacun : les renvois d’audience, les frais d’avocats, le comporteme­nt à l’audience... Le grave incident à Aix-en-Provence [Me Sollacaro, avocat niçois, a été expulsé manu militari pendant un procès, ndlr] est en voie d’apaisement. Un communiqué commun a été rédigé en ce sens par le premier président, le procureur général et les bâtonniers d’Aix et de Nice.

Les tensions naissent parfois parce que certains jeunes avocats n’ont pas les codes...

A V : La suppressio­n du stage a conduit certains à s’installer très tôt en oubliant certains codes et usages. Nous allons développer la formation continue, et la déontologi­e en fait partie. Nous avons la volonté de faire de Nice un centre autonome pour permettre un maximum de spécialisa­tions, d’explorer tous les nouveaux contentieu­x, proposer des formations en psychologi­e, en éloquence...

CS : J’ai présidé jusqu’en  l’associatio­n des avocats praticiens en droit du travail, très investie dans la formation. Avec d’autres associatio­ns et des syndicats, nous souhaitons poursuivre en ce sens. L’Ordre a créé un institut de formation dédié, qu’on souhaite faire référencer sur des domaines techniques. Le droit évolue et la gestion des cabinets aussi. Des logiciels peuvent faire gagner du temps aux avocats qui peuvent ainsi se consacrer à leur coeur de métier.

Certains cabinets risquent-ils de fermer à cause de la crise actuelle ?

CS : le but est de prévenir, de ne pas attendre que les cabinets soient au bord de la faillite pour agir.

AV : Pour l’instant, il n’y a pas de signaux mais parce que certains sont sous perfusion. À terme, il y a un risque de casse. Il faut être très vigilant. Une caisse de secours est prête au cas où pour des aides d’urgence. Nous mettrons à dispositio­n une structure légère mais réactive avec un expertcomp­table, un fiscaliste, un spécialist­e en procédure collective...pour agir dans l’urgence.

CH. P.

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