Nice-Matin (Menton)

VOLLEY « On pouvait viser plus haut »

Désormais assuré du maintien de son équipe dans l’élite masculine, le président niçois Alain Griguer dresse un bilan de cette saison tronquée par la Covid-19 et les blessures à répétition.

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Le NVB a encore un match sans enjeu à disputer samedi du côté de Poitiers. Mais l’essentiel est assuré avec un maintien obtenu le weekend dernier suite à la victoire de Nantes sur Ajaccio. Alain Griguer, président du club, a accepté de s’exprimer sans langue de bois, sur cette saison particuliè­re, tout en se projetant déjà vers l’avenir.

Président, ce maintien avant la dernière journée, il fait le plus grand bien… C’est un énorme soulagemen­t, même si on avait largement les moyens de l’assurer lors de notre dernier match face à Tours. Nous avons laissé filer cette rencontre, alors que nous avons dominé. Face à une équipe qui a beaucoup plus de métier que nous, on s’est rendu compte que nous avions manqué d’expérience, comme lors de toute la saison avec trop de sets qui se finissent à deux points d’écart.

La pression a complèteme­nt été évacuée pour cette ultime semaine d’entraîneme­nt ? L’ambiance est beaucoup plus détendue, ce maintien a vraiment fait du bien à toutes les têtes. J’espère que les joueurs vont montrer leur vrai visage contre Poitiers, sur cette dernière journée de championna­t où il n’y a plus aucun enjeu.

Ce dernier match face à Poitiers, ce sera l’occasion d’enfin jouer l’esprit libre, sans pression ?

Je veux vraiment que l’équipe se lâche ! Il faut vraiment montrer ce qu’on a pu voir seulement par intermitte­nce durant la saison. C’est un groupe qui avait largement le niveau, avec de bons joueurs. Mais leur savoir-faire n’a pas été exploité. Ce dernier match doit nous montrer la voie pour la prochaine saison.

Le NVB a connu une saison vraiment difficile et pas comme les autres avec deux arrêts liés à la Covid, et des blessures à répétition…

C’est vrai que nous avons joué les trois quarts de la saison avec un effectif décimé. Le démarrage a été très difficile avec deux coupures liées à la Covid-, ce qui n’a rien arrangé. Il y a des joueurs qui ont mis beaucoup de temps pour revenir à  % après avoir été touchés par le virus. Nous avons aussi connu des blessures longue durée, dans un secteur essentiel qui est la réception, avec Jérôme (Clere) et Jelle (Ribbens). Ça a forcément installé un doute dans l’esprit des joueurs. Nous avons joué de malchance.

Malgré ça, il y a eu des victoires précieuses face à des équipes du haut de tableau. Comment expliquez-vous cela ? Quand on voit ces matchs que nous sommes capables de faire, et qui montrent l’étendue de notre niveau, on se dit qu’on pouvait vraiment viser plus haut. On a tenu la dragée haute à des équipes comme Montpellie­r ou Tours, et battu Cambrai et Chaumont. Le maintien, on l’a aussi obtenu dans ces rencontres où nous n’étions jamais donnés comme favoris.

Dans une salle où le public est très proche de ses joueurs, le manque d’un septième homme s’est-il fait ressentir ?

Nous n’avons pas pu tirer profit de notre salle qui est assez particuliè­re. Le public est très proche des joueurs, les pousse constammen­t. Certains matchs, avec ce septième homme derrière nous, auraient pu connaître des issues différente­s. Mais c’est pareil pour tout le monde, et en règle générale, dans tous les sports, cette absence de public a été un problème pour l’ensemble des clubs. En dehors des repères, jouer à la maison n’était plus franchemen­t un avantage. C’est pourtant un élément moteur qui fait la beauté du sport, et ce pourquoi les joueurs se transcende­nt.

Avec la Covid-, comment le NVB termine la saison d’un point de vue financier ?

Les aides de l’Etat sont quand même assez importante­s. Financière­ment ça va être difficile, mais ça ne sera pas insurmonta­ble. C’est vraiment plus l’ambiance qui nous a manqué, et le fait de pouvoir se survolter à domicile avec toute une salle acquise à notre cause.

Est-ce que vous pensez que le public pourra assister à la saison  ?

On espère de tout coeur une reprise normale pour le prochain exercice  mais on ne peut pas s’engager. Cette année, nous n’avons pas eu de chance avec un seul match avec du public. La deuxième rencontre, on était télévisé mais confronté au couvre-feu. Du coup, nous n’avions pas pu décaler l’horaire du match pour permettre au public d’être présent.

Est-ce que vous allez miser sur la continuité au niveau de l’effectif ?

On discute avec tout le monde. Il est certain qu’on peut garder une grosse partie de l’ossature, avec quelques petites retouches. C’est ce que l’on souhaite. On avait des ambitions élevées déjà cette année, on voulait retrouver les playoffs. L’équipe était bâtie pour. Mais les aléas santé avec la Covid- et les blessures ont fait que nous n’avons pas réussi notre coup.

A titre personnel votre mandat à la présidence de la ligue s’est terminé. Qu’avez-vous à répondre aux critiques ?

Quoiqu’en disent les nouveaux élus qui sont en train de tricher sur les chiffres, le bilan de la saison dernière a été clôturé avec un report à nouveau de plus d’un million d’euros. Je suis très satisfait de la façon dont j’ai laissé la ligue. Aujourd’hui il y a une nouvelle équipe directive à qui on va laisser sa chance, mais je pense qu’elle n’emprunte pas le bon chemin pour la confiance des clubs.

Vous voilà donc à  % investi avec le NVB… C’est exactement ça, et je pense que c’est une très bonne chose que je consacre  % de mon temps au NVB. L’objectif prioritair­e est de faire de belles choses.

Je veux vraiment que l’équipe se lâche ! ”

ADRIEN SANTUCCI

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Débarrassé de ses fonctions à la ligue, le président est  % investi sur le NVB.
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Défait par Tours, le NVB a bénéficié de la victoire de Nantes contre Ajaccio pour officialis­er son maintien.

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