S’intensifie au printemps Le frelon asiatique, la bête noire des apiculteurs
Au jardin du Val Rahmeh, une vigilance quotidienne
Le frelon asiatique ou « Vespa velutina nigrithorax » est un véritable tueur d’abeilles. De plus, les butineuses, effrayées par ce prédateur redoutable, ont tendance à limiter leurs sorties et la production de miel est alors très perturbée. Le nid du frelon asiatique grossit progressivement à l’approche de l’été pour atteindre sa taille maximale : jusqu’à 7 étages appelés « strates » ou « galettes ». « Les frelons asiatiques sortent au printemps et peuvent devenir très vite envahissants », explique Franck Roturier. Pour lutter contre sa prolifération, la Ville utilise des pièges. Quand ce procédé ne suffit pas pour détruire le nid, il faut alors utiliser un pistolet de Paintball avec des billes d’insecticide perméthrine. Certaines villes ont même recours à des drones à détection thermique pour mieux repérer les nids.
« C’est une lutte sans fin »
Malgré tout cet arsenal, le frelon asiatique reste un véritable fléau, surtout pour les apiculteurs. « Depuis 2004, ils sont de plus en plus nombreux car aucun traitement n’est véritablement efficace. On en retrouve même dans les vallées de la Roya et de la Bévéra à 1 200 mètres d’altitude. Certaines années, les invasions impactent de 60 à 80 % mes ruches. C’est une lutte sans fin » ,se désole Christophe Sacchelli, apiculteur de Menton et président de l’Association pour la promotion du citron de Menton (APCM).
Ce dernier déplore le peu d’aides financières accordées aux apiculteurs. « Détruire un nid de frelons asiatiques coûte à chaque fois entre 150 et 200 euros et cet insecte met un péril notre profession. »
Au jardin botanique du Val Rahmeh de Menton, la lutte contre les nuisibles a commencé. «