Nice-Matin (Menton)

« Ce n’est pas aux maires de fixer les règles »

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(Photo F. Chavaroche) fixer les règles.

Justement quelles sont ces règles qui s’imposent aux médecins ?

J’ai le droit de vacciner des personnes de  ans voire moins dès qu’il s’agit de soignants ou de personnes fragiles présentant des comorbidit­és. Si ce n’est pas le cas, seules les personnes de  ans et plus peuvent, aujourd’hui, être vaccinées [lire ci-contre].

Sur la base de ces critères nous établisson­s des listes de priorité. Cela nous demande une grosse logistique. Il nous faut près d’une heure pour en sélectionn­er une douzaine.

Et que se passe-t-il en cas de défection s’il vous reste des doses ? Qu’avez-vous le droit de faire ?

J’estime que nous avons surtout le devoir de ne pas la jeter ! On essaie, dans la mesure du possible, de trouver une personne entrant dans les critères prête à venir à la dernière minute. Généraleme­nt on y arrive. On ne va pas se mentir, il a dû arriver que l’on passe des coups de fil au-delà de notre liste de patients prioritair­es pour trouver. Mais cela reste l’exception qui confirme la règle. D’ailleurs quasiment tous nos patients prioritair­es ont désormais été vaccinés. Et il va sans doute falloir bientôt aller au-delà. Mais lorsque l’on rentrera dans la vaccinatio­n de masse, les médecins et les infirmière­s ne suffiront plus. Il va falloir trouver du monde pour vacciner.

Qui ? Les vétérinair­es les dentistes ?

Tous ceux que l’État aura décidé d’habiliter. Pourquoi pas les médecins-pompiers, des gendarmes... Car on ne sera plus face à un challenge médical, mais un défi logistique.

PROPOS RECUEILLIS PAR ERIC GALLIANO

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