La fête des Rameaux : une tradition vivante
Le Coin du Mentounasc Retrouvez, comme chaque samedi, la rubrique de la Société d’art et d’histoire du pays mentonnais.
La fête des Rameaux commence la Semaine Sainte. Elle commémore l’entrée du Christ à Jérusalem, au milieu d’un cortège agitant des palmes, des feuillages et des fleurs printanières.
La coutume est donc ancienne de tenir en main une palme, une croix ou encore une branche de buis, de laurier ou d’olivier pour aller à la messe des Rameaux, que les niçois appellent « rampau », (littéralement rameau de palmier).
Le rameau, une tradition familiale
Grands et petits confectionnaient les palmes tressées. Aujourd’hui, on peut se les procurer à l’entrée des églises auprès des artisans tresseurs de palmes, marchands temporaires qui proposent un étalage abondamment garni. Travaillant avec doigté, ils tressent des motifs de sparterie, une acanthe, une volute, une fleur et un plumet, ici une ganse, là un panache… Autrefois, la marraine offrait à son filleul ou à sa filleule un rameau garni de sucreries confites et de papillotes. Une orange au sucre symbolisait le monde. Les confiseurs vendaient aussi des rameaux garnis de fruits confits ornés de rubans et papier d’or ou d’argent. Les gens modestes prenaient de jolis brins de laurier ou d’olivier, y suspendaient euxmêmes des fruits secs : figues, noix, amandes, pâtisseries faites par la maman ou la grand-mère.
L’oubli par les parrains et marraines de ce cadeau était jugé comme une offense à la famille ; c’est à qui, parmi les enfants, aura le rameau le plus richement chargé.
Les rameaux bénis étaient accrochés à la tête du lit ou sur un crucifix pour protéger la maison des malédictions : feu et mauvais temps, foudre, grêle, gel, trombes d’eau, tempêtes… On suspendait aussi des rameaux aux branches des oliviers pour protéger les arbres et
marche a été autorisée par la préfecture et que les gestes barrières seront en vigueur : «Ilyanotamment cette idée très drôle de proposer aux gens de venir avec une bouée en plastique. D’une part, ça permet de faire un peu de distance physique et d’autre part, ça permet de dénoncer la montée des eaux ».
Une première à Beausoleil
N.D.)
Autre décision prise pour répondre aux questions sanitaires : l’opération 10km. « Comme il y a une limite de 10km pour se déplacer, on a choisi de faire deux marches sur la Riviera française : une à Menton et une à Beausoleil, de part et d’autre de la CARF », explique l’écologiste. Soulignant au passage le caractère spécial de la marche de Beausoleil : « Elle fait suite à une mobilisation pour défendre la forêt Grima, où on a vraiment eu un élan citoyen qui fait que la commissaire-enquêtrice a donné un avis, certes consultatif, mais défavorable à la bétonisation d’un des rares terrains devenus naturels. C’est vraiment un symbole de la mobilisation citoyenne et de la prise de conscience. » En organisant ces deux marches le matin, le collectif laisse le choix aux volontaires de rejoindre ensuite par train le cortège niçois, prévu l’aprèsmidi.
Il faut que la loi soit à la hauteur des enjeux ”
MARGAUX BOSCAGLI
1. Cette loi prévoit de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030, dans un esprit de justice sociale.