Boris Herrmann : « On a fait plus que de la voile »
Hier au Yacht-club de Monaco, le skipper allemand est revenu sur son expérience unique et sa 5e place au Vendée Globe. De la vie à bord aux propriétés environnementales de son bateau
Un Vendée Globe n’impacte pas seulement le mental. Il malmène sérieusement les organismes. Le visage de Boris Herrmann porte encore les stigmates de jours à naviguer autour du monde. Malgré une
en lui et moult interviews et conférences accordées depuis son arrivée aux Sablesd’Olonne fin janvier, le skipper allemand n’a rien perdu de sa bonhomie et de sa disponibilité. Hier soir à l’occasion de la Monaco Ocean Week, celui qui a barré le monocoque SeaExplorer Yacht-Club de Monaco, sous pavillon monégasque, est revenu sur son premier Vendée Globe. Un rêve de môme. Une aventure humaine préparée pendant de longues années avec la Team Malizia et son ami Pierre Casiraghi, aussi présent hier.
Les deux hommes, passionnés de voile, n’ont éludé aucune question : des préparatifs au quotidien de la course en passant par un futur commun
(Photo archives Cyril Dodergny)
Avec un policier pour habitants, et près de caméras de surveillance vidéo tournant heures sur sur l’ensemble du territoire, la sécurité est l’un des piliers de la qualité de vie monégasque.
Pour autant, la Principauté « n’est pas à l’abri de la menace terroriste ». « Nous avons pu le constater lors d’un dossier qui est passé à l’audience il n’y a pas très longtemps. Monaco faisait partie des projets qui étaient envisagés dans le cadre d’une association de malfaiteurs à caractère terroriste », a rappelé Robert Gelli, secrétaire d’État à la Justice.
Il fait référence au procès de la cellule mentonnaise, interpellée en , qui s’est déroulé devant les assises de Paris en janvier dernier. Parmi les scénarios évoqués par les accusés, une attaque au couteau sur le quai de la gare de Monaco.
« Il était même précisé qu’il valait mieux, à telle heure, se trouver du côté du quai qui va vers Nice. » Six des sept accusés ont écopé de à ans de prison ferme, le septième à ans de prison avec sursis.
« La menace terroriste ne faiblit pas aujourd’hui. Elle diffère, elle se modifie, elle évolue. Les pertes militaires de Daesh ne doivent pas nous faire oublier que cette menace existe. Elle a encore frappé à Nice il y a quelques mois », a souligné Jean-François Ricard, procureur national antiterroriste en France.
Une attaque en la basilique Notre-Dame au lendemain de laquelle la Principauté avait immédiatement renforcé la surveillance de sites les plus sensibles et les entrées du territoire.
Aux frontières, les contrôles s’étaient faits plus fréquents et les effectifs, armés, plus nombreux. Preuve de la rapidité de la réponse monégasque pour protéger sa population en cas de risque.