Lafarge Contes bloqué jusqu’à nouvel ordre
Les négociations entre les salariés de la cimenterie, vouée à la fermeture, et la direction de LafargeHolcim ont fait pschitt ! Conséquence, l’usine est actuellement à l’arrêt complet de ses activités
Le rond-point habituellement emprunté par une centaine de camions par jour est anormalement calme ce jeudi matin et pour cause, l’usine Lafarge-Holcim de Contes est à l’arrêt total de ses activités depuis mercredi midi. Voué à disparaître d’ici le 31 décembre 2021, le site des Paillons ne devrait conserver, après cette date, que le stockage de sa partie ciment. Avec le Plan de Sauvegarde pour l’Emploi censé orienter 65 salariés vers la mobilité géographique ou le licenciement économique, les négociations (commencées le 3 février sans interruption de la production) ont atteint « un point dramatique de non-retour » selon des voix syndicales.
« ça peut encore évoluer »
« Le pire plan social de l’histoire ! »
À l’appel de la CGT et de la CFDT, une dizaine d’employés ont lancé un piquet de grève sur le parvis de l’usine. Pour autant, les actions in situ ont atteint un seuil au-delà du seul pic gréviste : le four de production est à l’arrêt depuis 24 heures et chose inédite, la partie « dépôt de déchets inertes », pourtant non impactée directement par cette fermeture, est en sommeil jusqu’à nouvel ordre en raison d’avantages sociaux qui disparaîtraient en même temps que le ciment. Le blocus de l’usine est donc entier. Pour y voir clair, Michel Caruso, employé et également conseiller municipal évoque sans mâcher ses mots «le pire plan social de l’histoire de Lafarge France. On est au plus bas de ce qui est entendable ». Pour bien comprendre la situation, l’élu compare le cas contois et ce qui se fait habituellement en matière de mobilité chez le cimentier :«on nous propose 3 ans d’aide au logement imposables contre 15 années qui est la norme Lafarge comme lors de la fermeture du site au Havre. C’est inacceptable. Il reste le licenciement économique ? Bien en deçà mais alors bien au-dessous d’une offre raisonnable, c’est l’impasse ».
Un blocage à l’échelle nationale ?
Le temps de ces paroles, une banderole cartonnée