Nice-Matin (Menton)

Attaqué par le RN en conseil municipal, le centre LGBT réplique

-

« Le Centre LGBT Côte d’Azur est une associatio­n impartiale, qui porte des combats politiques universels pour l’égalité et le respect de chacun, et qui mène un travail social reconnu sur le sujet », réagit Erwann Le Hô, président de l’associatio­n azuréenne de défense des personnes lesbiennes, gays, bisexuelle­s et transgenre­s. Jeudi, en conseil municipal, l’associatio­n qui reçoit une subvention de la ville de Nice, a été accusée par l’opposant Rassemblem­ent national, Philippe Vardon, d’avoir « un agenda militant et politique » et d’avoir « appelé à voter Christian Estrosi »...

« Nous avons appelé à battre Marion Maréchal Le Pen »

Le Hô argumente : « L’ancien responsabl­e du Bloc Identitair­e [Philippe Vardon]

fait référence sans doute au deuxième tour des dernières élections régionales de 2015 où nous avons appelé à battre Marion Maréchal Le Pen, qui remet en question l’avortement et qui avait elle-même défilé dans les rues avec les pires réactionna­ires contre l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, et dont la famille politique soutient des pouvoirs qui partout dans le monde discrimine­nt et pourchasse­nt les personnes LGBT. » Et de conclure : « Donc je suis fier d’annoncer à Monsieur Vardon que nous continuero­ns, avec fierté, à faire face et nous opposer sans faillir aux personnes et aux mouvements, quelles que soient leurs couleurs politiques, qui veulent que perdurent les discrimina­tions et qui s’attaquent aux droits des femmes et aux droits des personnes LGBT. »

« Nous sommes prêts, comme le bateau. Mais...» Le commandant Aymeric Gibet, capitaine du Belem depuis le 8 mai 2016, ne cache pas sa frustratio­n. Ni celle de « tout l’équipage » ,qui pensait accueillir, ces jours-ci, les visiteurs au port Canto.

La pandémie, persistant­e, en a donc décidé autrement. « On comprend la situation, mais l’on s’était donné les moyens, de recevoir le public, dans le respect des mesures sanitaires, assure celui dont l’histoire d’amour avec le trois-mâts dure depuis 2004, quand il avait embarqué dans le port de Marseille. On avait repris du monde à bord et, d’un coup, tout s’arrête...» Compréhens­if, collectif – «onfaitle dos rond, comme tout le monde, ceux dont l’outil de travail est en attente. C’est la même inquiétude, la même peine que les pros de la restaurati­on, par exemple » – mais ébranlé, quand même...

« Sincèremen­t, ça commence àfairelong»

« Une bonne partie de l’équipage va devoir débarquer et va se retrouver au chômage partiel. C’est difficile pour les matelots. » Comme l’attente de retrouver la mer et d’éviter une seconde année blanche. « Nous n’avons pas eu de stagiaire en navigation et, donc, toutes les voiles déployées, depuis octobre 2019. On a un peu navigué avec le convoyage de Saint-Nazaire à Cannes en septembre dernier mais, sincèremen­t, ça commence à faire long. »

En attente des jours meilleurs, Aymeric

Gibet a une pensée pour les deux membres d’équipage qui, d’ici-là, vont rester à bord, « en confinemen­t. » « C’est assez ubuesque, quand on sait que, d’habitude, nous avons 1 200 personnes qui naviguent chaque année et, parfois, plus de 2000 visiteurs par jour...» Le Belem, une fourmilièr­e en sommeil.

Newspapers in French

Newspapers from France