Le président des commerçants de Menton : « On ne comprend plus rien du tout »
Marc Jasset, président de l’association des commerçants « Menton Sourire » commence à perdre patience.
« On ne comprend plus rien du tout », lâche-t-il, las. Très las, même. « J’ai été informé du courrier du préfet vendredi soir et personne n’est capable de me dire si je peux encore ou pas ouvrir ma boutique », s’exaspère-t-il. Ouvrir, « sans aucun déballage », précise-t-il, « avec simplement une table devant la porte pour passer les marchandises et encaisser. Et aucun client dans la boutique, bien sûr ».
C’était d’ailleurs le sens de l’autorisation donnée par la Ville. « Tous les commerçants ont respecté cela, il n’y a pas eu de marchandises sur le trottoir à une ou deux exceptions près », jure le patron de l’association. La municipalité confirme : «Les commerçants ont joué le jeu, peut-être un ou deux seulement ont mis des marchandises devant leur boutique, mais notre consigne était claire : seulement une table pour permettre l’achat d’impulsion ».
Du coup, pour respecter le rappel préfectoral, Jean-Claude Guibal a demandé aux commerçants d’arrêter... une consigne respectée, hier, selon « Menton Sourire ».
« En guise d’incompréhension, et pour montrer un peu ma colère, j’ai même fait vitrine morte aujourd’hui [samedi]. J’ai tout enlevé des vitrines », lance le président Marc Jasset.
Le problème des marchés Hier, en dépit de la résistance qui s’organise à l’ouest des Alpes-Maritimes, Jean-Claude Guibal, lui, persiste : « Tant qu’il n’y a pas de nouvelle position officielle, de nouveau courrier du préfet, on s’en tient à cette décision : respecter le courrier du préfet de vendredi. »
Le maire de Menton poursuit : « Mais, s’il y avait un assouplissement officiel, décidé par le préfet, alors nous l’appliquerions avec plaisir. »
Marc Jasset souffle : « Je pense que ce qui a alerté le préfet c’est que d’autres villes à l’ouest ont transformé la situation en braderie géante. »
Le patron des commerçants mentonnais est également décidé à se lancer dans une autre bataille.
Il va demander à être reçu par la députée Alexandra-Valetta Ardisson sur le sujet des marchés. « Je passe par les jardins Biovès, et là je vois des jeans et des chaussures à la vente au