Dépistage Covid : la Croix Rouge fait étape à Menton
L’association d’aide humanitaire a été missionnée par l’ARS pour tester la population là où il y a des clusters ou des risques. Les médiateurs ont fait étape hier sur l’esplanade Taulaigo.
epuis un mois, la Croix Rouge sillonne le département des Alpes-Maritimes pour réaliser des tests antigéniques. Et tenter de freiner l’épidémie.
Hier, l’association d’aide humanitaire a posé ses tentes blanches sur l’esplanade Taulaigo, le temps d’une journée, devant le Centre communal d’action sociale de Menton. Une première. « On a été missionné par l’ARS (Agence régionale de santé) pour tester la population, là où il y a des clusters », indique la coordinatrice du dispositif « Médiateurs de lutte anti Covid », Michèle Lepra.
Sans rendez-vous
Composée de huit personnes, l’équipe mobile réalise environ 40 à 60 prélèvements nasaux par jour. Ces tests sont ouverts à toute la population, sans rendez-vous et gratuits.
Il suffit de se présenter sur le parking, au niveau des tentes blanches, muni de sa carte Vitale. Un prélèvement nasal est ensuite réalisé par une personne habilitée. Le résultat est prêt au bout de 15 minutes.
« Nous travaillons en étroite relation avec la CPAM, poursuit la coordinatrice de la Croix Rouge. En cas de résultat positif, la sécurité sociale prend immédiatement en charge le patient et établit les cas contacts pour casser les chaînes de transmission. »
« On n’en a encore jamais fait »
Une demi-heure après son ouverture, ce centre de dépistage itinérant avait déjà attiré une vingtaine de personnes. Plutôt âgées. « J’habite à côté, avoue Michelle, 65 ans. Je n’ai pas de symptômes mais puisqu’on nous invite à le faire... C’est l’occasion qui fait le larron. J’attends surtout le démarrage de la campagne de vaccination (lire ci-dessous). »
Un peu plus loin, un couple de retraité vient d’apprendre qu’il était négatif. « On va pouvoir continuer à se promener », sourit le mari. Gérard et Laurence habitent Roquebrune-Cap-Martin.
Ils sont venus faire un tour sur le marché du Careï et se sont dit pourquoi pas. «Onn’apasde symptômes, mais on s’est dit que c’était l’occasion d’en faire un. On n’en a encore jamais fait. Et l’équipe était vraiment gentille et délicate ! »
Une première expérience réussie, y compris pour la Ville de
Menton qui a accueilli ce dispositif. La coordinatrice de la Croix Rouge regrette toutefois qu’il n’y ait pas plus de jeunes dans la file. « Les gens qui viennent se faire dépister sont généralement d’un certain âge, pointe Michèle Lepra. Ona beaucoup de mal avec les jeunes. Ils ne se sentent pas concernés. » Alors que, dans le même temps, les patients