La BD entre au musée
Le Nouveau Musée National de Monaco ouvre ce vendredi une exposition à la Villa Sauber consacré à la bande dessinée. Un voyage artistique et intellectuel dans cet univers utile et divertissant.
Son premier fait d’armes à la tête du Nouveau Musée National de Monaco aura été de remiser les poupées qui habitaient depuis plusieurs décennies les vitrines de la Villa Sauber. Douze ans plus tard, à l’heure de quitter son poste de directrice des lieux, c’est en couvrant les murs – de la même Villa Sauber de bandes dessinées – que Marie-Claude Beaud fait ses adieux artistiques à la Principauté. Cette première grande exposition consacrée à la bande dessinée à Monaco tend à montrer – s’il y a encore des sceptiques – que la BD est un art à part entière. Le neuvième dans la classification de Hegel, un art jeune, un « art comptant pour rien », selon l’expression pirouette de Marie-Claude Beaud dans le texte qu’elle signe pour l’occasion. Contente aussi d’ouvrir – pour la blague – l’exposition un 1er avril.
Pas sérieux ?
Cet ultime projet qu’elle porte dans ses habits de directrice du NMNM, elle l’a construit en fouillant dans son passé. En 1970, alors qu’elle oeuvre pour le musée de Grenoble, premier musée d’art moderne en France, Marie-Claude Beaud procède à l’acquisition d’une quarantaine de planches de bandes dessinées. Un geste précurseur. « À l’époque, certains m’avaient conseillé de faire des acquisitions plus sérieuses. Je crois qu’aujourd’hui, d’autres pourraient me faire la même réflexion, mais je suis contente de l’avoir fait car la BD est un art qui déclenche des passions toutes confondues ». Exemple, en janvier dernier, un dessin d’Hergé pour la couverture de l’album de Tintin Le Lotus bleu a été adjugé 3,2 millions d’euros. Un record mondial d’enchères pour la bande dessinée. L’info a fait le tour du monde, tant pour la célébrité du personnage que pour l’Everest financier face à cette planche de BD. Les traits de Tintin, on les retrouve bien sûr dans l’exposition Marginalia, dans le secret des collections de bande dessinée. Comme ceux d’Astérix, de Bécassine, de Barbarella, de Corto Maltese ou de Snoopy. C’est un tour d’horizon de la création, de la fin du XIXe siècle à nos jours pioché parmi les dessins d’une centaine d’artistes, dans des prêts en provenance de musées et de collections privées.
Le commissaire invité, Damien MacDonald, lui-même auteur et passionné, a organisé le parcours selon la condition du personnage et à son évolution : le garnement, l’adolescent, l’adulte, le superhéros. Des créations puisées des deux côtés de l’Atlantique qui révèlent autant la condition humaine qu’un écho de la vie, de l’actualité et des combats des sociétés.
Un écho chez chacun
Il y a des dessins remarquables au cours du cheminement dans les salles de la Villa Sauber. Certains jalousement protégés. En effet, il faut s’y déplacer. Les détenteurs des droits étant tatillons, impossible de photographier de nombreuses planches remarquables. Le présentiel est donc indispensable. Ça tombe bien, la scénographie signée par Berger & Berger invite à se plonger dans les planches. Les amateurs seront comblés. « C’est unique de voir une exposition où sont rassemblées cinq à six Joconde », s’enthousiasme Stéphane Pasamonik, spécialiste et conseiller scientifique pour cette exposition, s’extasiant devant notamment les dessins de Jean Giraud alias Moebius.
Les visiteurs devraient avoir la même excitation tant la bande dessinée et ses personnages parlent à l’intime, à des souvenirs d’enfance, à des émotions de lecteurs. « C’est impressionnant ce qu’un petit papier peut donner autant à voir », souffle Marie-Claude Beaud. Une belle façon pour elle de boucler la boucle en continuant à défendre la nécessité, sous toutes ses formes, de l’art dans nos vies.
CEDRIC VERANY cverany@monacomatin.mc
Savoir +
Marginalia, dans le secret des collections de bande dessinée jusqu’au 5 septembre, tous les jours à la Villa Sauber de 10 heures à 18 heures. Entrée : 6 euros, gratuit tous les dimanches et les mardis de 12 h 30 à 14 heures. Renseignements : www.nmnm.mc
(Photo Patrice Lapoirie)
gratuitement des repas durant le premier confinement. Un contrat d’hivernage avait même été signé jusqu’en avril .
« Malheureusement, nous avons constaté des problèmes d’incivilité sur le port, que ce soit avec les chiens ou son enfant, qui nuisaient à ses voisins et à l’environnement portuaire », précise Eric Barrat. Une place dans un autre port a également été proposée par la Ville, que Christine M. a refusée.
« C’est un dossier très compliqué, parce qu’on a très clairement affaire à quelqu’un de malhonnête et de mauvaise foi », estime encore le directeur du port. Alors la dette portuaire de Christine M. s’élève à € de dette (« et encore, on ne lui a pas compté la surtaxe sur les bateaux qui servent de résidence »), les autorités ne souhaitent plus qu’une chose : « déplacer a minima » cette embarcation ventouse. Mais Christine M. aurait déjà menacé d’enchaîner son bateau à un autre !