À le stand alimentaire Au péché mignon reste ouvert grâce à la mairie
Pour beaucoup, c’est une institution. L’énorme stand qui trône actuellement sur le parking Clemenceau, le long de l’avenue Foch, propose un panel assez complet de mets sinon gastronomiques, du moins aguichants. Paninis, frites, pizzas, churros… Bref, typiquement le genre de caravane qui se gare en temps normal au milieu d’une fête foraine.
« C’est exact, confirme Jean-Luc Wanner, qui prend les commandes avec Chantal Colombet et leurs employés. Mais on se positionne aussi sur des événements ponctuels. »
Un food-truck du genre maousse, en somme. Et c’est sans doute ça qui sauve l’activité en cette période difficile. « On fait de la vente alimentaire à emporter, donc nous avons le droit d’être actifs. C’est aussi grâce à la municipalité, qui nous a autorisés à rester sur le parking. »
Reste que si l’activité se poursuit, on ne peut pas dire non plus que les ventes explosent. « On constate (Photo G.R.)
une baisse globale du chiffre d’affaires de 60 %. Heureusement que nous avons les épaules pour tenir », avoue le gérant d’une entreprise qui a vu le jour en 1953, ainsi que le mentionne fièrement la devanture. Alors forcément, Jean-Luc aussi espère le retour des fêtes foraines. « Pour eux, c’est dramatique. Ils sont stoppés à 100 %. Et c’est très difficile d’imaginer une amélioration rapide de la situation. » Une inquiétude pour les collègues forains que l’homme s’applique aussi à lui-même. « Franchement, 2021 me fait presque plus peur que 2020. Ça change tous les jours ! Vaccination, pas vaccination, couvre-feu, confinement… »
Un flou qui n’aide pas à se projeter. « Normalement, là, on est censé embaucher en vue de l’été qui arrive. Il sera bon comme l’an dernier, il faut l’espérer. Mais après ? » Dans tous les cas, pour beaucoup d’activités du monde de la fête, la préoccupation n’est pas l’après août, mais l’avant juillet…
R. A.