A son tour, le Var en vigilance renforcée depuis hier soir
L’ensemble des Français s’apprête à renouer avec des restrictions de déplacement pour freiner la flambée de Covid-19, mais profite pour certains de la tolérance accordée jusqu’à la fin du week-end de Pâques pour s’organiser, alors que les écoles vont être fermées. Depuis hier soir 19 heures, les règles déjà imposées à dix-neuf départements en vigilance renforcée, notamment les Alpes-Maritimes ,ont été étendues à toute la métropole – dont le Var et les Bouches-du-Rhône – pour quatre semaines : les commerces jugés non essentiels vont baisser le rideau, les déplacements seront limités à 10 km et, pour la première fois depuis le confinement du printemps 2020, les crèches et établissements scolaires vont fermer pendant trois à quatre semaines. En Ile-de-France, 6 600 policiers et gendarmes sont mobilisés pour « veiller au respect des mesures sanitaires », a annoncé, hier, la préfecture de police dans un communiqué. Et notamment pour verbaliser les personnes qui se rassemblent à plus de six sur la voie publique, ou qui boivent de l’alcool dans les secteurs de Paris où cela est interdit. Mais pour offrir une bouffée d’oxygène avant ce nouvel «effort» demandé aux Français, les autorités tolèrent jusqu’à demain soir les déplacements interrégionaux, pour permettre à ceux qui le peuvent de se mettre au vert et d’emmener les enfants chez leurs grandsparents.
Veillées pascales repoussées
À partir de mardi, les déplacements de plus de 10 km ne seront plus autorisés, sauf pour déposer un enfant chez un proche. Les lieux de culte étant fermés depuis hier soir 19 heures, les veillées pascales ont été, pour la plupart, repoussées à ce matin tôt. À partir de mardi, des millions de parents vont devoir concilier télétravail et école à la maison, avant des vacances scolaires chamboulées, du 12 au 25 avril pour les trois zones. Annoncée mercredi par Emmanuel Macron, la fermeture des crèches, écoles, collèges et lycées pour trois à quatre semaines vise à faire reculer l’épidémie de Covid-19, qui en est à sa troisième vague. Le gouvernement a autorisé, après un cafouillage, les assistantes maternelles à poursuivre leur activité à leur domicile pendant les trois prochaines semaines.
Il a dressé une liste des professions indispensables à la gestion de l’épidémie pour lesquelles une solution d’accueil doit être proposée. Outre les personnels des établissements de santé, elle concerne entre autres les agents de l’Etat chargés de la crise, ou encore les personnes travaillant dans l’aide sociale à l’enfance, celles travaillant dans les établissements scolaires, ainsi que les forces de sécurité intérieure.