Barbara Delattre, Niçoise : « Pourquoi ne pas faire plus de pistes sécurisées ? »
À Nice, Barbara Delattre est une inconditionnelle de la petite reine. Pour les trajets domicile-travail et la grimpe. L’ancienne membre du collectif Nice à vélo poste souvent ses sorties sur Twitter. Et prend la parole pour dénoncer certaines pratiques d’automobilistes, notamment le stationnement gênant sur bande cyclable. « Je le vois tous les jours, souffle l’enseignante en prépa au lycée Masséna. Rue Désiré-Niel, il y a toujours au moins quatre ou cinq véhicules garés sur la bande cyclable. Pareil pour la piste avec les pots de plantes sur Gioffredo. Les voitures s’y mettent tout le temps aux intersections ou aux entrées de garage. Et comme elles sont cachées par les pots, on se fait surprendre. »
Pour elle, comme aux yeux de la loi, ce type de comportements met en danger les cyclistes et ne les incite pas à emprunter des axes qui leur sont pourtant réservés.
Les solutions proposées
« J’ai toujours milité pour avoir moins d’aménagements cyclables, mais des aménagements de qualité, sécurisés et bidirectionnels. Les cyclistes seraient plus à l’abri et pourraient se doubler. Ça pourrait aussi faciliter le passage des véhicules d’urgence, quand il y a du trafic. »
Bientôt un plan vélo
L’autre solution, c’est la verbalisation. « Gaël Nofri avait dit qu’il y aurait systématiquement de la vidéoverbalisation. Mais 6 000 PV en 2020, ça me paraît peu, ramené au nombre de jours. Je croise souvent la brigade VTT de la police municipale qui contourne les voitures mal garées, sans les verbaliser. Ça donne un sentiment d’impunité. »
Pour l’adjoint au maire délégué à la Circulation, au stationnement et à la logistique urbaine, au contraire, ce chiffre « prouve qu’on veut lutter contre ce comportement scandaleux. » En plus des aménagements réalisés. «Dès qu’on peut faire du sécurisé on le fait, assure Gaël Nofri. Mais il n’y a pas de solution miracle. On ne pourra pas faire des pistes cyclables partout à cause des contraintes géographiques et de lieux. Avenue Villermont, par exemple, ce n’est pas possible parce qu’il y a beaucoup d’entrées de garage. Mais on essaye d’amener le maximum de solutions sans créer d’aménagements conflictuels. On y travaille. » « Le plan vélo 2021-2025 sera détaillé d’ici un mois », avait annoncé Christian Estrosi le 4 février. Reste à savoir s’il sera à la hauteur des attentes des cyclistes. C. M.