La « deuxième chance », un leurre ?
Dans ce nouveau système, où le redoublement n’est plus permis, la « mineure » permet d’accéder à la « deuxième chance » voulue par la réforme de la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal. « C’est un leurre » pour l’association Pass L.AS Nice .
Pass s’organise autour d’une « majeure » - les études de médecine - et d’une « mineure » à choisir entre la sociologie, les sciences du langage, la philo, le Droit, Staps, etc. Pour L.AS, c’est une « majeure » dans un domaine d’études autre que médecine et une « mineure » en santé. « Un leurre, car l’étudiant qui va rater le concours et qui voudra poursuivre en deuxième année de sa matière mineure devra rattraper tout le retard par rapport à l’étudiant qui aura, lui, effectué sa première année dans ce cursus », indique un membre du collectif. « Imaginez, votre “mineur” c’est Droit, vous allez en deuxième année de droit avec option Santé [L.AS ]. Mais l’enseignement reçu en Pass ne sera pas à la hauteur d’une première année de droit. Ça va être une vraie galère, un surcroît de travail incroyable en droit. Et en santé s’il veut retenter le concours sur dossier ! Je n’appelle pas ça une deuxième chance. D’autant qu’il faudra, en plus, que cet étudiant trouve de la place en Droit ! Ce qui n’est pas certain », se désole, Sophie, un autre parent d’étudiant médecine. Et puis, peste Yann Kervadec, « C’est une deuxième chance pour être médecin que les étudiants souhaitent, pas pour faire des études pour être avocat ou prof de sport ». S. G.