Nice-Matin (Menton)

Expatriés azuréens : comment

Selon que vous viviez à ou la perception de la crise sanitaire n’est pas la même. Tour du monde d’une pandémie dont certains voient presque la fin !

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La vie sous cloche est-elle moins dure ici qu’ailleurs ? À Tel Aviv, la vie d’avant semble reprendre un cours normal. En Australie, après presque sept mois de « sanitaire », la crise n’est plus, ou presque, qu’un mauvais souvenir. Du côté de Barcelone, le confinemen­t à l’espagnole, si souple mais pas moins efficace que celui très dur infligé aux Anglais par Boris Johnson, ou tout récent imposé la mort dans l’âme par Emmanuel Macron, attire des centaines de jeunes Français en mal de « liberté retrouvée ».

Le bout du tunnel sanitaire n’est pas encore à portée de tous les espoirs selon que l’on vive à Londres, au Portugal, en Israël, à Athènes ou encore à Londres et à Brisbane en Australie. C’est à travers l’expérience, parfois douloureus­e, quelquefoi­s libératric­e qu’en font aujourd’hui six expatriés azuréens que nous vous proposons un tour du monde de cette terrible crise sanitaire planétaire qui a déjà fait plus de , millions de morts. Témoignage­s.

DOSSIER JEAN-FRANÇOIS ROUBAUD jfroubaud@nicematin.fr

(DR) comme si de rien n’était. Mais en quelques semaines, c’est le second « claquement de doigts sanitaire » auxquels les Australien­s ont été soumis : « C’est une sorte de liberté conditionn­elle. Ici, personne ne bronche. Les Australien­s sont incroyable­ment obéissants ou ont un sens civique sans équivalent. »

(DR) a duré de 1933 à 1974 avait façonné l’inconscien­t collectif des Portugais. »

Les confinemen­ts à répétition lui ont-ils pesé ? Gérard avoue que non. Avec Netflix et le club de célibatair­es qu’il s’est décidé à monter pour tuer le temps, Gérard a vécu ces longs mois sans angoisse. Lui qui fut longtemps comédien en a profité pour réaliser un vieux projet : un tour de chant qui revisite le répertoire de Serge Lama qu’il est impatient de produire sur scène ici : « Ça sent bon ! À partir du 19 avril, les restos et les salles de spectacles rouvriront. Ce long confinemen­t qui nous a privés de Noël n’aura pas été vain ». Dur au mal, le pays du fado n’en a pas moins vécu la pandémie comme une malédictio­n. L’unique activité ici étant touristiqu­e, la vie s’est totalement arrêtée à Ohlos de Agua. Les deux petits studios que Gérard avait acquis pour financer sa retraite font tapisserie sur Airbnb. « Avec ma pension française, je ne suis pas à plaindre, mais pour les gens ici c’est un cataclysme. »

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