Laurie Brualla : des sports motorisés à la création d’une micro crèche
Ce n’est pas par souhait de quitter un métier qui ne lui convenait plus que Laurie Brualla s’est reconvertie. Mais parce que de nouveaux enjeux sont apparus dans sa vie. Ancienne responsable du département de gestion des compétitions Internationales au sein d’une fédération de sport mécanique, elle a en effet décidé de créer une micro crèche à Roquebrune. En s’appuyant sur une franchise. Après des études en communication et marketing, Laurie est partie habiter en Nouvelle-Zélande pour se perfectionner en anglais. À son retour, elle a trouvé par hasard un poste dans la fédération qui gère tous les sports d’engins motorisés dans l’eau qui cherchait quelqu’un pour un poste administratif.
Déclic en devenant maman
« C’était un poste sympa, en lien avec le marketing. J’ai bifurqué en interne dans le domaine de l’antidopage. Puis, quand je suis devenue maman j’ai cherché une place en crèche. Nous étions à temps plein à Monaco mon mari et moi. Ce n’était pas évident de trouver », explique-t-elle. Indiquant s’être renseignée sur les micro crèches lors de son congé maternité. Avant de prendre conscience qu’il n’y en avait pas sur le secteur.
« J’avais toujours eu envie d’être mon propre patron. Par manque de finance et d’idée je ne l’avais pas fait. J’ai travaillé ailleurs pendant quelques années, le temps d’être certaine d’avoir les épaules (Photo d’archives L.Boxitt) solides. Pendant ma grossesse, j’ai perdu mon grand-père. J’ai eu la chance qu’il ait travaillé toute sa vie et laissé de quoi nous mettre à l’abri. Avec ma mère, on a voulu utiliser cet argent dans quelque chose qui aurait du sens. On voulait qu’il ait pu être fier de nous. Alors on a ouvert cette société ensemble », poursuit-elle. Soucieuse
de n’accueillir que dix enfants pour les cocooner, leur proposer une alimentation saine et plus largement répondre à leurs besoins de manière plus resserrée. « La petite enfance est un milieu compliqué, avec beaucoup de normes. Je ne me sentais pas de me lancer seule. Le réseau de franchise permettait d’aborder ça avec plus de sérénité. J’ai ainsi quitté un confort de vie, tout en prenant un risque mesuré », glisse
Laurie. Insistant sur le fait qu’elle adorait son ancien boulot. Mais que c’est un choix de carrière qui l’a fait changer de voie.
Marier carrière et vie familiale
« J’ai eu envie de changer de qualité de vie, de voir grandir mon enfant. En mariant carrière et vie familiale », résume-t-elle. Par chance, Laurie a trouvé un local dont les propriétaires étaient aussi gentils que compréhensifs.
« Ils ont aimé mon projet. Et malgré le nombre d’offres qu’ils ont reçues, ils ont accepté de me le louer à moi. Je sortais de nulle part et ils ont pris un risque », assure-telle. Reconnaissante envers toutes les belles rencontres qui lui ont permis de monter sa micro crèche.
« Le premier confinement est tombé alors qu’on venait de lancer les travaux. On n’avait à peine un toit et trois murs. Heureusement que nous avons eu le soutien d’Initiative Menton Riviera car cela a permis d’avoir une garantie auprès des banques, malgré le contexte. » Laurie aurait souhaité ouvrir en septembre mais le retard pris l’a contrainte à repousser à décembre. Entre Noël et le Nouvel An.
« On a ouvert sur les chapeaux de roues mais je peux compter sur une super équipe. J’ai recruté quatre personnes à temps plein. Les parents aussi sont très sympas. J’ai l’impression aujourd’hui de vivre dans une bulle », se réjouit-elle. Insistant sur le fait que sans l’aide d’un grand nombre de personnes, Bebe Cherry n’aurait sûrement pas existé. « Quand c’était difficile, il y a toujours eu quelqu’un avec le bon mot ou une parole gentille qui m’a permis d’avancer. Et de repousser à chaque fois les soucis de dix jours… »
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